Dead Cells

La grande évasion

Pour commencer

Vous devez commencer à le savoir, mais j’aime beaucoup les Roguelikes. Dead Cells est évidemment l’un des jeux les plus populaires du genre, et je ne pouvais pas passer à côté plus longtemps. Observons-le au révélateur qu’est mon article sur le sujet. Oui, c’est de l’auto-promo. Je précise que j’ai testé le jeu avec TOUTES les extensions, et je vous conseille de faire de même, ça vaut le coup.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Tandem – Un jour comme un autre. Quoi de mieux pour notre taulard de protagoniste ?

On boit quoi ?

Une boisson rouge qui pétille, comme les potions de soin : Tinto de Verano.

On mange quoi ?

Brochettes, en référence aux heals du jeu. Pour ajouter un côté glauque, on part sur des cervelles d’agneau. Oui, cette recette existe vraiment.

Alors, ça dit quoi ?

Dead Cells est donc un Action Roguelike en 2D, avec des éléments Metroidvania et quelques touches de Roguelite. L’action se déroule sur une île en proie à une vilaine épidémie, qui tue ses habitants, les transforme en monstres, et plonge ce petit monde dans la violence et l’horreur. Le roi du bled ne semble pas étranger à ce bordel général, et il semblerait que les études menées pour comprendre cette maladie aient débouché sur de nouvelles immondices. Nous incarnons une espèce de parasite, né des événements bizarres qui se déroulent sur l’île, qui prend possession d’un corps décapité et décide d’aller se venger du roi. Ce lore permet d’expliquer nos réincarnations à chaque échec. Pour atteindre le boss final, il lui faudra traverser 7 à 8 niveaux et affronter 2 boss à chaque run. Un niveau se termine en atteignant l’une de ses sorties, sans se faire occire par les nombreux ennemis et pièges présents sur votre route.

Dead Cells
T’es physionomiste toi

Prenons maintenant notre feuille de route du Roguelike parfait. Est-ce que Dead Cells a du juice ? Oui, à fond. Le gameplay est extrêmement agréable, dynamique, réactif. Les variations offensives (armes au corps-à-corps et armes à distance) diversifient notre approche du jeu, et les possibilités défensives (roulade et parade) demandent une grande précision et une connaissance parfaite des paterns adverses. Le gamefeel est incroyable, et c’est un plaisir de claquer des coups critiques, de défoncer un toit pour s’écraser sur un ennemi, de placer une parade parfaite. Le sound design est aux petits oignons, l’OST est top, notamment celle du DLC Castevania. Les graphismes et effets visuels sont également très réussis, ainsi que le design des ennemis. Petit hors-sujet, mais le ton du jeu est assez léger, les dialogues sont souvent drôles et il y a énormément des références à d’autres œuvres vidéoludiques.

Dead Cells
Certains décors sont magnifiques

Ensuite, est-ce que Dead Cells est dur, challengeant ? Oui, excessivement ! Comme dit au-dessus, le gameplay demande une précision diabolique. Le level design aléatoire créé différentes arènes, passant de longs couloirs à des salles étriquées, et la verticalité vous obligera à être attentif aux dangers qui peuvent venir de partout. Le bestiaire est très fourni, les paterns des ennemis sont variés et ils se complètent entre eux pour créer des équipes mortelles. Certains niveaux ajoutent de la difficulté avec des pièges vicieux, ou des règles uniques et handicapantes. On a donc des combats nerveux à souhaits. Les boss, nombreux et difficiles, sont également très réussis et vous demanderont une bonne maîtrise de vos options défensives. Leurs paterns sont nombreux et certains d’eux possèdent plusieurs phases, mêlant parfois de la plateforme. Le but de Dead Cells est de réussir à battre le boss final 5 fois pour voir la vraie fin. A chaque victoire, la partie suivante sera plus dure : meilleurs types d’adversaires dès les premiers niveaux, mais surtout, les gros heals que l’on récupère en fin de niveau qui disparaissent petit à petit. Ceci rend le jeu ultra punitif et il vous faudra une concentration et des réflexes de moine shaolin pour aller au bout.

Dead Cells
Les boss constituent un vrai défi

C’est pas mal tout ça, mais qu’en est-il du contenu, des secrets ? Et bien, c’est sûrement le plus gros point fort de Dead Cells. Pour commencer, le jeu propose plus de 20 niveaux qui sont liés les uns aux autres. Au début du jeu, on se rendra compte qu’on ne peut pas explorer certaines zones des niveaux, à cause de la hauteur de certaines surfaces, ou de sols qu’on ne peut pas briser. On débloquera ces habilités au fur et à mesure de nos runs, notamment en suivant les indications données par des PNJ, et la découverte du contenu du jeu se fait sous la forme plaisante d’un Metroidvania. Chaque niveau possède une identité forte, son propre bestiaire, mais aussi des secrets, que ce soit des zones secrètes donnant des éléments de lore, ou des portes fermées par des clefs bien cachées qu’il faudra trouver et qui fonctionnent parfois dans d’autres niveaux. Tous ces secrets poussent à l’exploration.

Dead Cells
Les clefs, ce grand casse-tête.

Au-delà du nombre de niveaux, le jeu possède un bestiaire énorme et une dizaine de boss. On pourra également débloquer des dizaines et des dizaines d’armes différentes grâce à des schémas qu’on récupère en tuant les ennemis ou en explorant les niveaux. Ces schémas deviendront des armes en dépensant, en fin de niveau, des cellules acquises en combattant. On les perd en cas de défaite, pour rendre la mort un peu punitive. Il existe également des skins à débloquer, qui ont un unique intérêt cosmétique (mais ça fait toujours plaisir de pimper son personnage). On peut aussi mentionner les malédictions, qui donnent des bonus contre le risque de se faire oneshot pendant un temps, ou les avantages que l’on obtient en avançant rapidement dans la partie ou en tuant un certain nombre d’ennemis sans se faire toucher. Ces éléments, qui proposent de laisser nos prises de risques et notre skill impacter la run, sont vraiment bienvenus dans un Roguelike.

Dead Cells
Les mutations sont certainement la mécanique la plus intéressante du build

Enfin, finissons sur l’équilibrage. Rien à dire sur le placement et le nombre d’ennemis, ni sur le level-design. Je suis par conte assez mitigé sur le build. D’un côté, Dead Cells nous laisse une certaine liberté pour le construire. On peut choisir entre équiper une arme et un bouclier, mais aussi de se passer de ce dernier pour une option plus offensives avec deux armes. On peut également équiper deux items activables, qui prennent la forme de grenades, de familiers ou encore de buffs. Tout ceci donne pas mal de possibilités de synergie, d’autant plus qu’à chaque run, on pourra choisir trois mutations qui nous donnerons des bonus jusqu’à la fin de la partie et qui orienteront notre manière de jouer. Il faut aussi noter le fait que nos armes possèdent un package aléatoire de dot, ou de dégâts supplémentaires contre certains éléments, que l’on peut réinitialiser pour tenter de créer des combos intéressants entre elles. Pour autant, je trouve qu’il n’y a pas assez de réflexions autour du build. Pour moi, la majorité des armes sont très moyennes, voire complètement nazes, et je traverse les runs en espérant tomber sur les quelques unes avec lesquelles je suis à l’aise. Les choix concernant les trois stats à augmenter dans chaque run (brutalité, précision, vitalité) ne demandent vraiment pas une réflexion poussée. Le fait que les dots et bonus de nos armes soient choisis aléatoirement et ne puissent pas être modifiés manuellement ne pousse pas à la gamberge non plus. C’est pas dramatique, mais ça aurait pu être mieux.

Can you geek it ?

Yes you can !

Pour conclure, Dead Cells est un très bon jeu et un excellent Roguelike. Il coche toute les cases : énorme contenu, difficulté ardue, fun manette en main, esthétique réussie, et système de build convenable, même si perfectible. Si vous aimez le genre, c’est un incontournable.

Le par JuanPatatos

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