What Remains of Edith Finch

La familia es todo

Pour commencer

J’ai regardé il y a peu de temps une super vidéo sur les Walking Simulator, leur création, leur avènement et leur disparition. J’avais déjà joué à Firewatch (qui m’avait laissé sur ma faim), mais je n’avais pas fait celui qui est souvent considéré comme le chef d’œuvre ultime du genre, What Remains of Edith Finch (qu’on raccourcira ici en WRoEF). Cette vidéo m’a donc donné envie de le découvrir. Après-coup, je me dis que Youtube est une belle création.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

PNL – J’suis QLF. Un son pour la famille.

On boit quoi ?

Une TsingTao, pour aller pour le plat.

On mange quoi ?

Des pâtes chinoises, à emporter dans leurs boites en cartons caractéristiques.

Alors, ça dit quoi ?

WRoEF nous met dans la peau d’Edith Finch (oui, celle du titre), une jeune femme qui vient de perdre sa mère. Elle retourne dans la maison dans laquelle elle a passé son enfance, dans laquelle a vécu plusieurs générations de membres de sa famille, et qui est désormais abandonnée depuis plusieurs années. Son but est de retracer l’histoire de ses ancêtres en parcourant ce grand et inquiétant manoir, et de lever le voile sur une supposée malédiction qui semble frapper cette famille, dont les membres meurent souvent jeunes et/ou dans des circonstances singulières.

What Remains of Edith Finch
L’aspect original de la maison attire directement la curiosité.

Comme dit dans l’intro, on est sur un Walking Simulator, ce qui implique vue subjective, rythme lent, gameplay simple. Notre personnage marche et interagit avec des éléments indiqués par une interface minimaliste, c’est tout. Très régulièrement, ses pensées apparaissent à l’écran sous forme de phrases écrites, et contextualisent l’action sans briser l’immersion. Une fois à l’intérieur de cette immense maison, on est vite confronté à un problème : les portes des chambres ont toutes été scellées. Il nous faudra donc découvrir les nombreux passages secrets dont dispose la bâtisse. Se faufiler derrière les vieilles cloisons du manoir et découvrir tout ce qu’il a à cacher devient un jeu particulièrement excitant. On se croirait à Poudlard.

What Remains of Edith Finch
La narration environnementale est saisissante et accentue la poésie dramatique du jeu

Dans les chambres des différents membres de la famille, on trouvera toujours un objet (carnet, appareil photo, document officiel…) qui nous permettra de revivre ses souvenirs et de comprendre sa mort. Ces phases de jeu diffèrent pour chaque personnage et, sans bouleverser le gameplay, sont folles d’inventivité. On a toujours hâte d’arriver à la prochaine pour savoir ce qui nous attendra. Edith possède un cahier, qui retrace l’arbre généalogique de la famille. Retrouver les derniers souvenirs d’un membre permet de l’ajouter à l’arbre, de mieux saisir le scénario et d’avancer dans l’histoire globale.

What Remains of Edith Finch
Ce passage, présenté comme un comics, est particulièrement brillant.

Le cadre est posé, parlons du vrai point fort WRoEF : l’immersion. On va complètement s’identifier et s’attacher à notre personnage et à sa défunte famille. Le fait d’utiliser le mouvement de la souris pour tourner les pages d’un livre ou ouvrir une fenêtre est tout bête, mais marche très bien pour nous garder concerné. La grande maison silencieuse que l’on explore a d’abord un aspect inquiétant, puis devient de plus en plus accueillante à mesure qu’on s’approprie tous ces souvenirs. La narration environnementale est omniprésente et le manoir est vraiment crédible malgré son aspect surréaliste. L’histoire tragique des Finch va nous prendre aux tripes, et j’ai rarement été aussi proche de lâcher ma larme sur un jeu vidéo. Pourtant, WRoEF n’essaye pas d’être glauque ou malaisant. Les drames sont dépeints d’une manière assez poétique et sont vécus avec philosophie grâce à une mise en scène intelligente. Le jeu a une durée de vie très courte, de seulement quelques heures. Mais on ne décroche pas de l’aventure, jusqu’à un final bouleversant qui nous laisse avec un vide immense pendant les crédits de fin.

What Remains of Edith Finch
Les pensées d’Edith donnent du corps et de la crédibilité à cette histoire familiale

Enfin, l’esthétique du jeu est sublime. Les graphismes sont magnifiques pour un jeu indé, l’OST touche en plein cœur et rend parfaitement l’émotion des scènes qu’elle accompagne (je pense notamment aux morceaux de violons). Les dialogues sont très bien écrits, les doublages sont parfaitement interprétés et le tout amène des personnages crédibles et variés. Le fait de parler de personnes ayant vécu à différentes époques permet également de varier les esthétiques et les ambiances. Bref, c’est du travail d’orfèvre.

Can you geek it ?

Yes you can !

En conclusion, WRoEF est un bijou. Ce genre d’aventure qui reste dans la tête une fois l’ordi éteint, ce genre de jeu qu’on aimerait oublier pour pouvoir le refaire. Toute sa proposition vidéoludique est parfaitement maîtrisée, et les histoires que l’on suit sont profondément touchantes et émouvantes. Alors oui, la durée de vie peut faire froncer les sourcils au vue du prix du jeu. Mais franchement, c’est pas tous les jours qu’on prend une claque pareille sur Steam (puis y a des promos).

Le par JuanPatatos

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