Gone Home

Gone sweet home

Pour commencer

Petit avis écrit en 2018, si ça peut aiguiller deux-trois pékins qui passeraient par là…

Indé Jeu narratif Kaiser Panda Linux Mac PC PS4 Switch Walking simulator Wii U Xbox One

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

La plus grande référence absente (parmi d’autres) d’un jeu qui se targue des années 90 : un peu de MJ, par exemple ?

On boit quoi ?

Du Banga.

On mange quoi ?

Du Savane Brossard.

Alors, ça dit quoi ?

Gone Home est un des piliers du genre encore assez jeune à sa sortie des « walking simulators », et soyons francs, un de mes premiers.

L’avantage de ces jeux à mon sens est de savoir proposer des histoires sympa voire intéressantes, auréolées d’ambiances travaillées, le tout sans se perdre dans des longueurs inutiles et en se bouclant en une poignée d’heures.

Gone Home remplit globalement ce cahier des charges, même s’il est moins trippant que ce à quoi je m’attendais.

Vous êtes une jeune femme en fleur de 1995 rentrant à la maison familiale après un tour du monde, mais où personne ne vous attend. Pas de bol, c’est la tempête, le téléphone est en rade. Quoi de mieux à faire, dans ces conditions, que de fouiller la maison de fond en comble pour tenter de violer au mieux les intimités respectives de papa, maman et petite soeur ?

La fouille est le support unique de la narration. Chaque (petit) objet est préhensible et tournable à 360° selon les 3 axes, et donnera (ou pas) un indice supplémentaire de ce qui a bien pu se passer à la maison pendant votre voyage. L’histoire « principale » (abordée de façon mignonette et relativement attendue) concernera frangine, et la secondaire les parents. Disons-le clairement, ce n’est pas le scénario du siècle, mais la mise en scène fait quand même mouche, et donne envie d’aller au bout. Ledit bout qui pointe son nez au bout de 3h30, c’est donc loin d’être une torture.

Gone Home
La grande force du jeu : tous les objets de la maison sont manipulables dans tous les sens.

Ceci dit la thématique abordée, classique aujourd’hui, l’était moins en 1995, et replacer ce thème sur cette année fleure bon le jeu autobiographique de la part de l’auteur (je dis ça au hasard, c’est juste une impression).

Par contre je dois avouer que j’ai été beaucoup moins emballé par l’autre facette du jeu présentée comme super par beaucoup de monde : le traitement des années 90, justement. Censé être un personnage à lui tout seul, je l’ai trouvé relativement fade, sur l’ensemble. Je dois être un inculte notoire, ou alors juste un français, mais à part 4-5 références rigolotes par-ci par-là, j’ai plus eu l’impression que le jeu se forçait à inclure des éléments d’époque qu’autre chose. Je suis peut être sévère sur ce point, je ne sais pas, mais je n’ai pas été transporté dans une époque qui a pourtant fait partie de ma jeunesse. J’ai le sentiment que le jeu aurait pu se transposer dans n’importe quelle époque, voire dans n’importe quel pays. Le tout donne certes un décor sympathique, mais pas l’immersion attendue. Dommage.

Un jeu à faire par curiosité je pense : il occupe agréablement un dimanche après-midi, titillera parfois les souvenirs des trentenaires mais ne sera pas le bain de jouvence attendu, qu’on se le dise !

Can you geek it ?

Yes, no, maybe, I don't know ...

Le jeu n’est pas désagréable en soi, mais ne passe qu’assez moyennement l’épreuve du temps. Que ce soit par la mise en scène, l’immersion dans une époque ou encore le thème abordé, je pense que mieux a pu être fait depuis. A conseiller aux amateurs du genre les plus curieux, du coup.

Le par Kaiser Panda

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