Overcooked !

Salade, tomates, oignons

Pour commencer

Je cherchais un jeu à faire en coop avec ma fille de 9 ans. Je me suis alors souvenu d’une soirée passée avec des potes sur Overcooked 2. De tête, le jeu me paraissait réunir toutes les conditions : une proposition fun, accessible, et évidemment coopérative. J’ai donc profité d’une promo pour acheter le premier opus (j’aime faire les choses dans l’ordre). 10 heures de jeu plus tard, est-ce que l’expérience est validée ?

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

On boit quoi ?

Une bière blonde anglaise, assez légère.

On mange quoi ?

Pas mal de choix dans le jeu. Partons sur un petit Fish and Chips.

Alors, ça dit quoi ?

Overcooked est un jeu qui se situe à mon sens entre la simulation de cuisine et le jeu d’arcade. Le but est simple : vous enchaînez plusieurs dizaines de niveaux, dans lesquels vous devez cuisiner des plats affichés en haut de l’écran et les envoyer aux clients, le but étant d’en faire le plus possible dans un temps limité. Selon votre performance, vous recevrez un score qui vous permettra (ou pas) de passer aux niveaux suivants. Pour enrober tout ça, les développeurs ont concocté un petit scénario mignon et parfaitement sans intérêt. Le jeu se concentre principalement sur son gameplay et sa proposition ludique.

Overcooked
Quand t’as les services de l’hygiène au cul mais que tu veux pas fermer

A chaque niveau, vous et vos acolytes seront donc à la tête d’une cuisine, qui contiendra des éléments similaires : appareils de cuissons (poêles, marmites ou autres friteuses selon les recettes qu’on vous demandera), planches à découper, caisses dans lesquelles prendre vos ingrédients, lavabo pour faire la plonge, banque d’envoi des plats … On interagit avec ses éléments en utilisant seulement deux boutons, et toutes les actions sont simplissimes à réaliser. Les recettes ne sont jamais très compliquées à élaborer non plus, et consistent au maximum à quatre ingrédients à découper et/ou à faire cuire. Overcooked est donc très facile à prendre en main, et donc très accessible.

Overcooked
Niveaux après niveaux, notre carnet de recettes va s’agrandir

La difficulté ne vient donc pas des inputs à réaliser, mais bien du level design et du temps limité, deux éléments finalement liés. En effet, l’idée est de comprendre comment fonctionne chaque niveau, et comment se repartir les tâches pour être le plus efficace possible et envoyer le plus de plats dans le temps imparti. Le jeu vous propose immédiatement des cuisines qui, de par leur agencement, vous font comprendre qu’il vaut mieux séparer les tâches entre les joueurs plutôt que de courir partout. La communication entre les joueurs est essentielle pour savoir ce dont chacun à besoin dans l’immédiat, et on va vite avoir l’impression de diriger une vraie cuisine (vos voisins ne comprendront peut-être pas pourquoi vous gueulerez « TOMATE ! TOMATE ! APRÈS OIGNON ! » toute la soirée). Dans ce sens, Overcooked est un puzzle game, chaque niveau ayant un patern à trouver pour être terminé avec le meilleur score. Seuls de nombreux essais vous permettront de comprendre la meilleure manière de faire, et le sentiment de s’améliorer par l’expérience est vraiment plaisant.

Overcooked
Envoyer les plats rapidement vous fera gagner des points bonus. Le faire trop lentement vous punira évidemment d’un malus.

Pour vous compliquer la tâche, Overcooked va évidemment proposer des niveaux de plus en plus complexes, qui vont perturber votre organisation (éléments de la cuisine qui changent de place, besoin d’activer simultanément des interrupteurs pour ouvrir des portes) ou vous demander une exigence mécanique (marcher sur des icebergs pour traverser la cuisine, poser les plats sur des plateformes mouvantes). Trouver le patern parfait va devenir de plus en plus compliqué, d’autant que le jeu va vous demander de faire plusieurs types de plats dans le même niveau, plats qui demandent chacun leur propre organisation. Plusieurs éléments viendront ajouter du stress, comme les commandes faites trop lentement qui vous enlèvent des points, les plats qui peuvent prendre feu s’ils cuisent trop longtemps, les collisions entre les personnages. La panique va forcément vous envahir, et donner lieu à des éclats de rire ou des cris de rage, selon la personne avec qui vous jouez (j’ai réellement vu des couples s’engueuler sur ce jeu).

Overcooked
Certains level demandent un niveau de coordination grisant

Pour finir, pas grand-chose à dire sur l’esthétique du jeu. Les graphismes sont mignons sans être beaux, le sound design est efficace, l’OST ne casse pas trois pattes à un canard. J’aime quand même le design un peu déluré de certains personnages, les thématiques des différents mondes, et le ton décalé de l’aventure.

Can you geek it ?

Yes you can !

En conclusion, Overcooked est un chef d’œuvre du jeu de coopération, qui allie à fois un aspect fun et accessible avec une exigence mécanique. La réflexion et l’entraide sont primordiales pour arriver au bout, et on va rapidement se retrouver à se hurler des ordres comme des chefs de cuisines avec des commis. Stimulations intellectuelles, rires et engueulades garantis.

Le par JuanPatatos

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