The Ascent

Encore un titre cyberpunk sorti trop tôt

Pour commencer

Premier jeu du studio indépendant Neon Giant, ce shooter nerveux prend place dans un monde cyberpunk de toute beauté.

Développé par seulement une douzaine de personnes ayant auparavant bossé sur des AAA tels que Far Cry 3, Gears of War ou Doom, on va voir ce que ce titre, aussi prometteur qu’inattendu, a dans le ventre.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Nighthawk de Rogue VHS ce sera parfait.

On boit quoi ?

Le bouillon des ramens citées ci-dessous.

On mange quoi ?

Des ramens donc, dans un boui-boui avec beaucoup trop de néons oranges et violets.

Alors, ça dit quoi ?

On se trouve dès le début de l’histoire plongé dans un univers cyberpunk typique, avec le genre de scénario inhérent au genre : une corporation ayant la main mise sur le monde dans lequel on se trouve s’effondre, et l’on doit donc découvrir pourquoi, tout en essayant de regagner la liberté dont nous sommes privé à cause de notre condition de perma (des humains augmentés, esclaves modernes d’autres races supérieures en tout point ou presque).

L’univers est vaste et extrêmement cohérent, et la présence d’un (gigantesque) codex qui s’enrichira au fil de notre aventure est un réel atout pour qui souhaite plonger plus profondément dans le lore de ce titre.

Parlons maintenant du gameplay, élément central du jeu que nous allons diviser en deux parties.
Tout d’abord, l’aspect shooter.
On trouve donc ici un titre twin stick shooter (un stick pour se diriger, l’autre pour tirer) plutôt classique, dans lequel on fera face à des hordes d’ennemis variés, ayant chacun leur forces et faiblesses, et on devra donc adapter notre équipement en conséquence, pour distribuer (ou résister à) plusieurs types de dégâts différents.
Nous aurons donc à disposition deux slots d’armes, un slot d’équipement tactique (tourelles, drones, méchas, grenades etc) ainsi qu’a deux slots de modules et d’augmentations, ceux-ci étant des bonus actifs ou passifs extrêmement utiles, et parfois assez impressionnants graphiquement.

Et pour finir, la couche RPG du jeu.
Celle-ci, plus épaisse que dans d’autres titres de ce genre, est appréciable tant il nous faudra adapter notre stuff (qui offre des augmentations de perks) et nos compétences afin de créer une synergie efficace qui nous permettra de liquéfier nos ennemis sur place.
Alors certes, ce n’est pas le point central du jeu, mais on aime ce genre d’initiative.

La difficulté elle, est plutôt relevée, et manque quelques fois d’équilibre. Il m’est arrivé de m’y reprendre à une petite dizaine de fois sur un boss, alors que j’ai parfois vécu des first try déconcertants. Mais comme évoqué dans la partie RPG, avec un bon build, rien d’insurmontable.

The Ascent gameplay
On est dans l’ambiance dès le début du jeu

La DA elle, est un réel point fort du jeu, c’est une vraie gifle visuelle.

On se trouve dans un monde cyberpunk crade, violent, crédible, qui donne envie de se refaire un Bladerunner ou un Ghost in the Shell : Innocence.
Les zones sont nombreuses et variées (toits, villes, sauna, boite de nuit, complexe de traitement de déchets etc) et on prend plaisir à les découvrir, avec leur bestiaire associé.
Le bestiaire, justement, est plutôt varié, et vaporiser un nouveau type d’ennemi alimenta le codex évoqué précédemment.
Côté stuff, on retrouvera les classiques armures et armes inhérents à ce genre (casque futuriste, bras bioniques et miniguns au programme) et on appréciera la possibilité d’appliquer n’importe quel skin d’armure déjà débloqué sur n’importe quel nouvel équipement, pour ceux qui seraient fans d’un design d’armure trouvé précédemment.

L’OST du jeu est également de qualité, et colle parfaitement à l’ambiance de ce shooter.

On a le droit à des musiques « electro / punk / synthwave » bien nerveuses pendant les gunfights, et à des ambiances plus calmes, sombres et urbaines lors des phases d’exploration ou des nos aller-retours en ville pour upgrader notre stuff.
Le tout composé par Pawel Blaszczak, artiste Polonais ayant notamment travaillé sur The Witcher, Dying Light ou encore Dead Island, rien que ça.
Bref, c’est validé, et la playlist est d’ailleurs disponible ici. Ne me remerciez pas, c’est cadeau.

The Ascent gameplay
Encore plus envie de manger des ramens sous un néon en voyant ça

Passons maintenant aux choses moins agréables, à savoir la foultitudes de petits soucis techniques rencontrés au cours de mon aventure :

  • On commence par un classique sur les jeux du genre qui sont bien foutus graphiquement, le fameux drop de FPS quand il y a trop de monde à l’écran. Je n’ai pas vécu ça souvent malgré les nombreuses situations dans lesquelles on est submergé par les vagues d’ennemis, mais ça mérite d’être souligné.
  • Plus original, j’ai eu le droit quelques fois à ce genre de message « Out of video memory trying to allocate a rendering resource […] » et à un retour sur l’accueil de la console ensuite. C’est un problème qui a été signalé sur plusieurs plateformes, et qui ne fait jamais plaisir.
  • Dans un registre plus classique qui n’est pas sans rappeler un certain Fallout, j’ai eu quelques bugs de quêtes, ou un trigger ne se déclenchait pas, ou alors une absence de mobs que je devais éliminer. Ces bugs ne sont pas légion, mais c’est toujours chiant quand ça arrive.
  • J’ai eu également, rarement (deux fois de mémoire) un blocage dans le décor (une fois un mob, une fois mon perso), ce qui m’a forcé par deux fois à relancé le jeu pour régler le problème. Pas glop.
  • Et enfin, les chargements qui sont beaucoup trop longs (du moins sur Xbox) et cassent parfois le rythme du jeu.
    Alors certes, on a le droit à une petite musique d’ascenseur quand on navigue entre les différents niveaux, ou à de la bonne « synthwave / electro / modern / industrial » quand on prend le taxi, mais ça ne compense pas le temps colossal de chargement.

Encore un jeu Cyberpunk sorti un peu trop tôt, c’est con.

The Ascent gameplay
Comme dans beaucoup d’oeuvres de ce genre, seuls les privilégiés voient la lumière du jour

Le titre affiche une durée de vie honorable pour un shooter, puisqu’il faudra entre 15 et 25 heures pour le compléter à 100% en solo, selon la votre talent, et un peu moins pour compléter le jeu sans les quêtes annexes.
Celles-ci ne sont évidemment pas révolutionnaires, puisqu’il s’agira plus ou moins de faire le livreur UPS et dézinguant tout ce qui se trouve sur notre route, mais pour un jeu du genre, on ne peut que rarement s’attendre à mieux. On notera néanmoins que certaines zones sont déblocables uniquement via ces quêtes annexes, ce qui nous poussera à les faire si on a l’âme d’un explorateur.

Pour finir, on notera l’absence de new game + ou de bonne rejouabilité, les perks de notre personnage pouvant être reset, et les composant pour améliorer son stuff pouvant elles, être farmées.

Can you geek it ?

Yes you can !

Neon Giant nous sort ici un titre plutôt sexy, malgré un petit paquet de défauts techniques qu’on aurait peut être pu éviter avec un temps de développement un peu plus long.

Mais malgré les soupirs provoqués par ces faiblesses techniques, The Ascent reste un shooter nerveux, magnifique, avec une durée de vie assez conséquente et un lore plutôt profond comparé aux classiques du genre.

Le par Champ

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