Mortal Shell

Comme un Souls (avec moins de budget)

Pour commencer

Mortal Shell est un titre action-RPG, un Souls-like clairement inspiré des titres du studio From Software, développé par le (tout petit) studio Cold Symmetry, fondé en 2017 (et c’est d’ailleurs leur premier jeu).

Salué par la critique, mais pas forcément par les puristes, nous allons voir si ce jeu est un From Software version Wish, ou une petite bouffée d’air frais dans l’univers des Souls.

On testera ici la version sans DLC, sur Xbox One.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

La bande-son bien glauque du jeu, pour être focus.
Ou la bande-son de Ghost in the Shell (l’anime, pas la version US toute claquée) pour faire écho au titre, même si ça colle pas trop avec l’ambiance.

On boit quoi ?

Un truc sombre pour rester dans le thème, genre la potion que s’envoie Dumbledore dans Harry Potter 6.

On mange quoi ?

Les grenouilles bouillies qu’on trouve in-game ont pas l’air trop mal.

Alors, ça dit quoi ?

On commence par un court passage du jeu qui servira de tuto (dans lequel se trouve d’ailleurs un boss, pensée à Dark Souls premier du nom et au Démon du Refuge qui m’a soulevé quelques fois lors de mon premier run) on trouve notre première enveloppe, puis on arrive rapidement à la Tour de Fallgrim.
Après un bref instant narratif histoire d’avoir un peu d’éléments sur le lore, dans lequel on retrouve d’ailleurs des éléments classiques de ce style : PNJ rares et un peu mystiques, peu d’infos en général sur l’univers qui nous entoure, on se retrouve donc livré à nous-même dans cette tour, qui servira de HUB, et dans laquelle on retournera régulièrement pour monter son stuff ou ses stats d’enveloppe, élément de gameplay que je vais aborder de suite.

Passons donc à cette histoire d’enveloppe et au gameplay en général, qui, s’il se rapproche de part certains aspects de celui d’un Souls, est clairement le point le plus intéressant de ce titre.

Alors les enveloppes c’est quoi ?
Déjà, dans ce contexte, c’est plus ou moins la traduction de Shell pour les Jean-Michel non-bilingues.

Ensuite, ce sont des sortes d’armures vides dont votre personnage, décharné, pourra prendre possession. Chacune a un lore spécifique que vous découvrirez au fur et à mesure que vous les améliorerez en payant avec de l’expérience, grand classique. Ces enveloppes ont également chacune des capacités spécifiques que vous pourrez débloquer (toujours en payant avec de l’expérience), et des stats qui leur sont propres. Vous avez bien compris, ce sont en fait des sortes de builds. Elles sont au nombre de 4, trois étant déblocables à divers endroits du jeu, la première elle, se trouvant sur votre chemin, dès le début du jeu.
On regrettera néanmoins que la présence de ces enveloppes rende le jeu quelque peu « rigide » au niveau de la personnalisation de son personnage. En effet, correspondant à des builds prédéfinis, et si on ajoute le fait qu’il n’y a que très peu d’armes dans le jeu (seulement 4), on fait vite le tour des différents styles de jeu possibles.

Mortal Shell gameplay
Un boss plutôt cool

Autre élément de gameplay qui nous intéresse évidemment : la bagarre.
Un des aspects les plus importants du jeu, puisque dans l’histoire du jeu vidéo, mais aussi de l’humanité, la finalité est quand même souvent de péter la gueule de son voisin.

Pour ce qui est des combats, on retrouve encore un gameplay d’action-RPG plutôt classique : les armes ont des movesets et capacités différentes, et on a un système de parade / contre-attaque, fort utile contre les boss notamment, qui font plutôt mal et ont un nombre de points de vie relativement conséquent.
Mais ce qui sort vraiment du lot lors des combats, c’est la capacité que nous avons de durcir nos enveloppes. En effet, à n’importe quel moment (pendant un contre, un coup, un déplacement etc), on nous offre la possibilité de solidifier notre enveloppe (via une jauge se rechargeant automatiquement) et devenir, l’espace d’un court instant, invulnérable. On pourra ainsi éviter une mort certaine, continuer un combo etc.

Dernier élément de gameplay assez original, l’utilisation des items. Celle-ci est en effet assez particulière, puisqu’on ne sait pas quel effet a un objet avant de l’utiliser. Certains consommables auront donc des effets néfastes la première fois que vous les utilisez, mais, une fois arrivé à un certain nombre d’utilisations, ceux-ci pourront (ou pas) avoir un effet différent.
Ainsi, un champignon consommé pour la première fois pourra vous empoisonner, et à partir de la dixième, vous immuniser contre le poison. C’est en mangeant qu’on apprend (CQFD).

Le character design est plutôt soigné, les différentes enveloppes ont de la gueule, et il en est de même pour le bestiaire. On aurait juste aimé que celui-ci soit un peu plus fourni, que ce soit au niveau des boss ou des mobs.
Le level-design lui, reste fidèle au genre Souls-like : une suite de « branches » de niveaux imbriqués les uns dans les autres, qu’on peut visiter dans l’ordre que l’on souhaite, et qui sont à difficulté variable.
Les décors des différentes zones sont variés, mais un peu plus de diversité dans le déroulement de notre aventure, ça aurait pas été de trop (zone 1 > zone 2 > boss > retour au HUB etc).

Mortal Shell gameplay
Celui-ci risque de vous donner du fil à retordre

Sur les graphismes, ça tient la route grâce à l’ambiance qui colle au lore du début à la fin, mais c’est loin d’être parfait techniquement. On peut notamment souligner des textures un peu veillottes ou des chutes de FPS parfois.

Au niveau de la bande-son, pas grand chose à dire. Celle-ci est discrète, cryptique et s’intègre bien dans le titre, au aurait peut être aimé plus des titres plus épiques, notamment lors des affrontements contre des boss.

La durée de vie elle, est plutôt correcte puisqu’on mettra une quinzaine d’heures à compléter le jeu, et quelques-unes de plus si on veut compléter les stats de toutes nos enveloppes ainsi que monter tout notre stuff au maximum (ce qui a assez peu d’intérêt on va pas se mentir). On notera la présence d’un new game +, ce qui est plutôt courant dans ce genre de jeu, et d’un mode difficile, activable et se rendant dans un endroit caché près de Fallgrim.

Avant de conclure, puisque j’en ai parlé pas mal de fois, j’en profite pour vous linker mes chroniques sur Dark Souls : Prepare to Die et Dark Souls II : SOTFS.

Maintenant, le verdict.

Can you geek it ?

Yes you can !

Certes, ce Mortal Shell ne vaut pas un vrai Souls, n’y placez donc pas trop d’attentes, mais si vous avez déjà fait tous les jeux From Software ou que vous avez besoin d’un coupe-faim en attendant d’acquérir le fameux Elden Ring, ce titre est fait pour vous.

Après un succès honorable pour un AA, on attend de voir ce que pourrait donner une suite.

Le par Champ

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