Knights of Pen and Papers 2

Le MJ en manque d’inspi

Pour commencer

Un jeu qui rappelle de longues nuits passées avec mes copains geeks, fiches de perso et crayon-gomme à la main. Knights of Pen and Papers 2 est un RPG au tour par tour dans lequel on sillonne une carte pour accomplir d’innombrables quêtes. La particularité étant que l’on ne joue pas des héros, mais bien des joueurs de Jeu de rôle sur table en pleine partie avec leur Maître du jeu.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Une compilation Youtube de musique d’ambiance médiéval-fantastique, type musiques de taverne.

On boit quoi ?

Heineken. Pour boire toute la nuit sans être trop saoul et pouvoir suivre le jeu.

On mange quoi ?

Des chips avec un goût bien chimique, genre poulet braisé ou piment/chèvre.

Alors, ça dit quoi ?

Le contexte est la principale réussite de KoPaP : nous ne jouons pas à un RPG mais à une parodie de RPG. Le jeu est extrêmement drôle, les dialogues sont très bien écrits, il y a énormément de références à d’autres œuvres, les personnages que l’on rencontre sont complètement loufoques. Nous sommes amenés dans une aventure imaginée par un MJ pas toujours inspiré, à accomplir des quêtes sans queue ni tête nous plongeant dans des situations absurdes, ce que nos héros n’hésiteront pas à faire remarquer.

Knights of Pen and Paper 2
Le jeu brise constamment le 4ème mur.

La création de personnages est aussi cocasse, mélangeant des éléments d’héroic fantasy et du monde réel. Elle est donc assez originale et vraiment intéressante. En plus de choisir une classe (barbare, druide, sorcier…) qui vous donnera 4 compétences, on choisira une catégorie de personnage IRL (sportif, gothique, surfeur..) qui donnera une compétence passive, et une race (humain, elfe…) qui donnera une autre compétence passive. Chacun de ces choix apportera également des points de statistiques repartis entre force, agilité et intelligence. La création de perso est donc plus souple que dans la plupart des RPG, et permet de modeler les classes habituelles avec des éléments originaux. Je n’ai pas testé toutes les possibilités, loin de là, mais le tout m’a paru équilibré.

Knights of Pen and Paper 2
C’est le seul jeu dans lequel vous pourrez créer un Nain Guerrier Rockeur.

Les combats au tour par tour sont très classiques et assez bien foutus, avec deux lignes d’adversaires, la première protégeant la deuxième. Les statistiques sont classiques, comme initiative ou chance de critique, mais la caractéristique « Menace » pour gérer l’aggro est inhabituelle et apporte à la stratégie et à la construction des personnages. Enfin, certains éléments apportent à l’univers du jeu, comme les lancers de dés pour trouver des objets, ou résister à une attaque.

Knights of Pen and Paper 2
Entre le nombre de héros, d’ennemis et de compétences à disposition, les combats sont intéressants.

Ceci étant, la suite se complique. Le jeu est beaucoup trop répétitif et manque de diversité. TOUTES les quêtes consistent à se promener sur la carte et enchaîner des combats d’une zone à une autre. Hormis l’aspect rigolo, il n’y a aucune qualité narrative qui motive le joueur. On découvre de nouvelles zones, de nouveaux ennemis, mais rien n’amène de véritables changements. Les « donjons » n’apportent rien, et consistent à des suites de pièges que l’on se prend dans la tronche et de batailles. Le tout est trop facile, il y a peu de challenge et on peut s’en sortir même en créant son équipe n’importe comment. La lassitude devient violente. On perd carrément plaisir à combattre et monter ses perso.

Knights of Pen and Paper 2
Cette carte finira par devenir un vrai instrument de torture.

Le stuff n’est largement pas assez diversifié et l’on n’a pas trop à se creuser la tête pour équiper ses personnages. On ne trouvera même rapidement plus d’équipement satisfaisant par rapport à ce que l’on a déjà, et trop de loot sont franchement inutiles. Le craft et la boutique n’apportent pas grand chose. On pouvait aussi attendre d’un jeu basé sur le JDR papier plus de quêtes qui se règlent via le dialogue, la ruse… Bref, un peu plus de subtilité et de liberté d’action, c’est quand même l’essence de ce type de jeu de société. Enfin, je n’accroche pas vraiment aux graphismes et vraiment pas à l’environnement sonore.

Can you geek it ?

No you can't :(

Globalement, j’ai aimé les premières heures de jeu, mais le reste de l’aventure et le DLC ont été une petite purge pour moi. Mieux vaut trouver 3 potes et 1 mec qui invente et raconte des histoires bien épiques.

Le par JuanPatatos

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