Elden Ring : Shadow of the Erdtree

Ceux qui ont joué à Dark Souls premier du nom le savent, c’est parfois compliqué d’accéder à un DLC d’un de ces jeux, alors même qu’on a payé pour. La première question est donc, est-ce encore le cas ?

Et bien oui, dans une certaine mesure. Loin d’être aussi cryptique que l’accès au DLC Artorias of the Abyss, il faudra néanmoins vaincre Radhan et ce bon Mogh avant d’accéder au contenu additionnel. On doit donc plus ou moins être au endgame, et inutile de dire que vu la difficulté de SOTE, c’est clairement pas de trop.

Je ne vais pas ici dévoiler l’histoire, mais plus parler du contenu. Commençons par l’exploration, on discutera ensuite de la bagarre.

La map proposée ici fait une taille conséquente, et surtout, elle est foutrement bien travaillée. Encore plus que celle du jeu de base, et on prend d’ailleurs une sacrée tarte dès le premier panorama qui nous est proposé, comme lors de nos premiers pas en Entre-Terre.
En effet, en plus d’être détaillée, pertinente, et de pousser à l’exploration, elle exploite ici encore plus le principe de verticalité. Et principalement grâce à une chose, et vous allez vite le comprendre en jouant, car celle-ci est sur plusieurs niveaux. Lorsqu’on se rend compte que l’endroit où l’on se trouve n’est pas sur notre map, car visuellement caché sous un autre, le design naturellement labyrinthique du jeu prend alors une toute autre ampleur.
On saluera donc une fois de plus le travail fourni par les designers sur ce point. D’ailleurs, je vous conseille grandement la vidéo d’ALT 236 sur Elden Ring, qui aborde ce sujet.

Un autre aspect important de ce DLC, l’amélioration de votre personnage.
On trouvera deux nouveaux types de collectibles : les Esquilles de l’Arbre-Occulte, et les Cendres spirituelles vénérées, qui vous permettront d’infliger plus de dégâts, et d’en subir moins. Et autant dire que sans ces items, le challenge va se révéler plutôt corsé, ce qui encourage donc très fortement l’exploration.
Je suis personnellement arrivé dans SOTE niveau 180 environ, en NG+, et je me suis fait two-shot par le premier mob croisé. Ca refroidit un peu.

Parlons d’un gros morceau : le bestiaire.

Pour ce qui est des mobs, il est plutôt fourni. On fait face ici à une foultitude de nouvelles créatures, qui, pour la plupart d’entre elles, peuvent vous faire trépasser en un ou deux coups si vous n’avez pas assez monté les stats de votre personnage grâce aux esquilles citées précédemment. On trouvera évidemment aussi d’anciens mobs, le contenu n’est pas entièrement nouveau non plus.

Et niveau boss alors ?
Et bien c’est encore une fois plutôt bon. A part un ou deux boss (ce foutu Gaïus et son cochon de ses morts la), les bossfights sont très bons, voire mémorables pour certains, le character design est toujours aussi bien foutu, et quasiment tous sont accompagnés d’OST vraiment épiques. La bande-son est d’ailleurs disponible ici.
Un seul bémol, enfin plutôt deux, à ce sujet :

• La fin : Selon moi, qui aurait pu être plus fournie, ou différente. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler, mais je suis resté un peu sur ma faim, malgré les 5 heures de try pour faire tomber le dernier adversaire de SOTE.
• Le développement des personnages : En effet, certains boss qui prennent une place majeure dans le lore ne sont que très peu développés, notamment le seigneur Midra ou Romina, mes boss favoris. Plutôt dommage quand on sait l’importance toute particulière apportée par FS à la construction de l’histoire de son univers, même si celle-ci reste cryptique.

Ah oui, vous vous en doutez, certains assets, nouveaux ou anciens, sont réutilisés. Mais je passerai là-dessus, l’objet de cette chronique n’étant pas celui-ci (mais bon, c’est dommage quand même).

Côté durée de vie, comptez entre 30 et 40 heures pour le faire en entier. Probablement plus si vous êtes à poil avec un gourdin.