Divinity 2

Format A4

Pour commencer

Après avoir fini (et testé) Divinity premier du nom, et malgré une certaine déception, nous avons décidé de nous lancer dans le deuxième opus. Et cette fois-ci, le jeu ne propose plus une aventure à deux joueurs, mais bien à 4. Plus on est de fous, plus on rit, non ? Comme j’ai déjà écrit sur le premier Divinity, je ne reviendrai pas sur les mécaniques du jeu, mais parlerai surtout des changements apportés par ce deuxième opus. Et Big up à mes compagnons avec qui nous avons formé cette formidable équipe de vainqueurs.

Info : Ce jeu est dans la catégorie "à faire avec tes potes", pour en savoir plus, cliquez-ici !
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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Les Beatles – Here Comes The Sun. Le plus célèbre groupe de 4 membres, avec un son joyeux pour partir à l’aventure.

On boit quoi ?

Une sangria maison, c’est cool à partager.

On mange quoi ?

Des ribs de porc, pour un barbecue entre potes avec une touche rustique.

Alors, ça dit quoi ?

Pour commencer, je précise que Divinity 2 a exactement la même structure que le premier, en termes de style de jeu, d’angle de caméra, d’interface, de boucles de gameplay, de direction artistique. La création de personnage est également similaire, avec un choix entre de nombreuses classes et beaucoup de stats à appréhender. Première amélioration, l’équilibrage des classes a été fait. Fini les invocateurs inutiles et les archers complètement craqués, tout est enfin plus harmonieux, avec un panel de sorts revisité pour chaque école de combat. L’hybridation des classes, loupée dans les grandes largeurs dans le premier opus, est ici fortement incitée. En effet, il existe dans chaque école de combat des sorts qui se marient très bien avec d’autres classes (ex : les sorts de nécromancie qui peuvent apporter de la sustain aux guerriers, ou le traditionnel sort de fufu des rogues qui se trouve ici chez les métamorphes), et certains sorts demandent carrément la maîtrise de plusieurs classes. Il est donc toujours plus excitant de faire évoluer son personnage avec ces nouvelles possibilités, d’autant que la mécanique des Talents est toujours présente. Bémol, les compétences et stats hors combat sont toujours décevantes dans l’utilisation, et souvent inutiles.

Divinity 2
Les cinématiques ont de la gueule

Concernant les combats, on a aussi le droit a quelque chose de meilleur. Dans l’ensemble, on retrouve les mêmes éléments : tour par tour, stats d’initiative pour débuter, points d’actions pour se déplacer et attaquer, pas de mana mais des cooldowns. Déjà, je trouve que les compositions et les positionnements des équipes ennemies sont toujours intéressants. Les arènes prennent toutes en verticalité, ce qui ajoute à l’aspect tactique. Avec l’équilibrage des classes et le nombre de sorts, parchemins et grenades à notre disposition, il est également possible de trouver des stratégies complexes pour engager les combats. Deux nouvelles mécaniques s’ajoutent à ce que l’on connaissait du premier opus. D’abord, les combattants possèdent désormais une jauge d’armure physique et une d’armure magique, qui encaissent selon la nature des dégâts. Généralement, les guerriers ont peu d’armure magique et les mages peu d’armure physique, ce qui évite de créer des gros tanks immortels. Il faut impérativement dégommer l’une de ces jauges pour commencer à attaquer la barre de PV, mais aussi pour placer des effets particuliers : dots, stuns, débuffs et autres amabilités. Cette idée permet donc de pousser la stratégie en combat plus loin qu’auparavant. On va bien réfléchir à quel ennemi focus, et avec quel type de dégâts, pour le mettre hors combat au plus vite, ou encore au choix à faire entre healer ou remettre de l’armure à un allié, selon les afflictions qui l’accablent.

Divinity 2
Taper du gros troll, un hobby comme un autre

La deuxième nouvelle mécanique est la maîtrise de la Source. En avançant dans l’aventure, on obtiendra le droit de dépenser des points spéciaux pour activer des sorts plus puissants, présents dans chaque école de combat. La capacité de stockage de ces points sera toujours très légère, et leur récupération n’est pas toujours évidente. L’utilisation de ces sorts spéciaux est donc à envisager avec parcimonie et réflexion, d’autant qu’ils pourront changer le visage d’un combat mal embarqué. Encore une fois, une idée qui étoffe nos possibilités et sublime le gameplay. Au rang des mauvaises surprises, on parlera de l’application d’effets de zone durs à comprendre à quasiment chaque fights (les combats entiers sous putréfaction, quel enfer), d’une IA pas toujours au point, de la possibilité de se faire stun en boucle quand on a plus d’armure. Mais surtout de certains combats qui sortent de nulle part, avec des règles uniques et proprement stupides. Du style, les ennemis immortels tant qu’on n’a pas éteint les flammes autour d’eux, ou ce genre de conneries. Obligés d’aller voir les solutions, car le jeu ne nous indique pas ce qu’il faut faire. C’est pas du renouvellement de gameplay ça les gars, c’est du game design en bois.

Divinity 2
Ce combat est proprement débile

Au rang des satisfactions, le jeu est toujours aussi beau, le sound design est top, l’OST est correcte (certains morceaux sont quand même étrangement choisis dans certains contextes), le mode multi est toujours aussi bien foutu, les maps sont grandes et garnies de quêtes et de secrets. Il y a toujours de nombreuses possibilités de craft, intéressantes pour les fans de ce genre de mécaniques. Les choix de dialogues ont souvent un réel impact, notamment dans la résolution des quêtes, même si on aurait aimé que l’idée soit plus poussée.

Divinity 2
A deux doigts de chercher le conseil d’Elrond

Pour parler des choses qui fâchent : comme dans le premier opus, la quête principale est longue, tordue, peu intéressante, et finalement pas assez impliquante. Les tentatives de renversements scénaristiques n’ont pas du tout fonctionnées sur nous. Certaines quêtes sont très mal foutues, on ne sait pas bien où l’on doit aller ou ce que l’on doit faire. Les Objets de Quête ne sont toujours pas indiqués, ce qui fait qu’on peut les paumer ou les vendre. La bonne blague. Comme dans le premier opus, les quelques propositions d’énigmes sont nazes et vraiment dispensables. Je trouve aussi qu’il y a moins de quêtes au déroulé original que dans le premier jeu. On peut également parler de la conception assez aléatoire du loot, avec beaucoup d’équipements possédant des stats incohérentes, et devenant donc inutilisables. Enfin, même si on n’est pas au niveau du crachat au visage qu’est Divinity 1 sur cette question, l’expérience de jeu est régulièrement gâchée par des petits (voire gros) bugs en tout genre.

Can you geek it ?

Yes you can !

Divinity 2 est donc très similaire à son prédécesseur, de part ses qualités et ses défauts. On note tout de même de vraies améliorations sur certains points qui avaient besoin d’être corrigés. De plus, les bugs ne nous ont pas empêché de finir le jeu cette fois. Oui, c’est important à dire. Enfin, jouer avec 3 potes, c’est vraiment cool. C’est donc un oui pour moi.

Le par JuanPatatos

2 commentaires sur “Divinity 2

  1. Alors autant je poste jamais de commentaire mais la c’était obligé, autant je suis d’accord avec vous sur plein de points, mais sur l’histoire du 1 ? Elle est unique et très bien détaillé, celle du deux aussi mais si tu test le jeu sans connaître l’univers de divinity tu le décris juste comme un jeu à jouer en équipe sans histoire alors que c’est une pépite à ce niveaux là fin bref

    1. Bonjour, merci pour ton retour. Pour préciser ma pensée, c’est l’histoire principale du 1er qui ne m’a pas embarqué (mon pote non plus). On a adoré l’histoire de la plupart des quêtes, le traitement des Ensourceleurs qui n’est pas manichéen, l’enquête à Cyseal et sa continuité tout le long du jeu, avec les Immaculés, les sœurs magiciennes… C’est la trame de fond (Dragon du vide, histoire de la réincarnation des anciens héros…) qu’on a trouvé déconnectée et un peu WTF. On aurait préféré que le lore reste uniquement sur nos Traques-Source qui mènent une enquête. Un scénario plus terre à terre.

      Pour le 2, c’est un peu la même chose. On a pas trop accroché à cette histoire de Dieux (même si le questionnements qu’ils amènent sont intéressants), le twist final ne nous a pas touché… On a préféré toute l’histoire plus « concrète » : les différentes factions, toute l’ambiance et les enjeux d’Arx… Et j’ai trouvé que dans l’ensemble, le 2 est moins bien écrit que le 1.

      Voilà. Je ne connais effectivement pas tous les opus sortis avant Divinity : The Original Sin, et ça pose peut-être problème pour ma compréhension de cet univers. Ceci dit, hormis les bugs qui sont vraiment un poison, ce sont de très bons RPG.

      Au plaisir de te lire.

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