Enter the Gungeon

Say hello to my little friend !

Pour commencer

L’idée est simple : prendre un Roguelike classique et parodier ses codes médiéval-fantastique en remplaçant les armes traditionnelles par des gros flingues. Est-ce que ça marche ? Oui. Ça donne même l’un des meilleurs Roguelike de la décennie, à mon sens trop peu cité parmi les références du genre.

Info : Ce jeu est dans la catégorie "à faire avec tes potes", pour en savoir plus, cliquez-ici !
Dungeon Crawler Indé JuanPatatos Linux Mac PC PS4 PS5 Rogue-like Shoot'em up Stadia Switch Xbox One Xbox SeriesTagged

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

On boit quoi ?

Des shots de Kalachnikov, cocktail à base de vodka et d’absinthe.

On mange quoi ?

Un Magnum. Pour garder la tête froide en combat.

Alors, ça dit quoi ?

Le jeu prend place dans le Gungeon, grand donjon antique et mystérieux que l’on découvre en s’y enfonçant étage par étage. Après avoir sélectionné un personnage parmi un choix de quatre classes, on enchaîne les salles remplies d’ennemis, ouvre des coffres, récupère de l’argent pour un marchand et affronte des boss à chaque fin d’étages. Ceux-ci, au nombre de 5 (en apparence), ont chacun leur propre atmosphère et leur propre bestiaire. La difficulté augmente jusqu’au boss du niveau 5 qui ouvre la première fin du jeu. Si tout ceci peut paraître très classique, Enter the Gungeon se distingue sur plusieurs points très bien maîtrisés.

Enter the Gungeon
« Philippe ! Je sais où tu te caches ! »

Le système de combat : Fusillades oblige, Enter the Gungeon abandonne le classique tour par tour pour le temps réel. Les combats sont très dynamiques, et si les projectiles de vos adversaires ne sont pas ultras rapides, leurs nombres et leurs variétés vont vous faire des nœuds au cerveau. Le jeu est hyper agréable à prendre en main. Enter the Gungeon est dur, et il faut du temps pour maîtriser les patterns des ennemis, reconnaître les pièges des salles, se familiariser avec ses propres armes. Le système des roulades apporte à la frénésie des combats, vous permettant d’esquiver des balles, mais vous forçant à bouger de position. Les Ballablancs vous donnent le pouvoir de vider une salle de ses projectiles en une seconde, mais leur rareté vous oblige à vous en servir avec parcimonie. Avec le temps, on apprend à se servir des murs, des tables, des pièges et des trous à son avantage, à trouver des solutions de dernière seconde pour se sortir de la mouise, et chaque salle devient un combat épique. Mention spéciale pour les boss, plus classes les uns que les autres, diversifiés dans leurs paterns et vraiment kiffants à affronter. Leur nombre est impressionnant, puisqu’il existe un pool de 3 boss par étages, celui que l’on affronte étant choisi aléatoirement à chaque run. Ce point permet de bien renouveller l’expérience de jeu et de pimenter encore plus les runs. On n’oublie pas les mini-boss sur lesquels on tombe parfois, et qui sont eux aussi à la hauteur.

Enter the Gungeon
Enter the Gungeon appartient à un autre sous-genre : le Bullet Hell. Définition ci-dessus.

L’aléatoire : Enter the Gungeon est un Roguelike, chaque run est donc différente. Si les donjons ne bougent pas trop (on retrouve régulièrement les mêmes salles), votre équipement sera complètement différent d’une run à l’autre. Armes, objets actifs, bonus passifs : le jeu comporte des centaines d’items différents. Les objets sont repartis dans 5 catégories, selon leur efficacité et leur rareté, ce qui permet de garder les runs équilibrées. A force d’expérience, on finit par trouver ses jouets préférés, même dans les objets supposés les plus faibles. On finit surtout par trouver des synergies incroyables entre nos différents stuff. Si certaines se font automatiquement, le jeu faisant fusionner nos items et leur donnant une caractéristique supplémentaire, d’autres vous apparaîtront naturellement, selon votre manière de jouer (surtout si vous jouez à deux). On a donc toujours une certaine excitation à lancer une run, en pensant aux combos dingues que l’on va peut-être pouvoir développer. Au-delà du stuff, des PNJ croiseront votre route dans les donjons. Marchands qui prennent vos clefs ou augmentent la force de vos ennemis en échange de stuffs spéciaux, personnages vous proposant un défi contre de l’argent… Si l’on ajoute à cela les salles secrètes, les autels aux effets mystérieux (et souvent dangereux), de nombreux éléments viendront pimenter vos runs. Seul reproche à faire de mon côté, je trouve l’aléatoire pas toujours bien équilibré au niveau des consommables. Faire une run sans clefs, c’est passer à côté de tous les stuffs. Faire une run sans munitions, c’est la mort assurée.

Enter the Gungeon
Les PNJ que vous pourrez croiser sont nombreux et sauveront potentiellement votre run.

Les mystères : On est lâché dans Enter the Gungeon sans trop d’indications, outre la volonté de notre personnage de « tuer son passé ». Le jeu étant assez dur et plutôt porté arcade, on aura tendance à se concentrer sur le gameplay plutôt que sur le lore. Et après des heures et des heures de lutte acharnée, quand on finit enfin à battre le boss final, on se rend compte… qu’on n’a pas fait avancer l’histoire d’un pouce. Pour avancer, il faut remplir une quête pour avoir accès à la vraie fin de chaque personnage, qui donne accès à un nouveau niveau avec le vrai boss, qui donne accès à de nouveaux personnages, qui donnent accès à la vraie fin du jeu. Waouh. Et au-delà du parcours pour obtenir cette fameuse fin, le jeu regorge de niveaux, de boss et de personnages cachés, de PNJ et d’items à débloquer, de quêtes en tout genre, de modes spéciaux. On découvre des salles qui paraissent inutiles avant de comprendre leur but 50 heures de jeu plus tard. Des indices sont toujours disséminés à droite à gauche pour nous faire capter ce que l’on doit faire, mais concrètement, on finit par checker sur Internet. L’aspect mystérieux du Gungeon est donc très bien rendu et donne l’impression d’avoir toujours quelque chose de nouveau à découvrir.

Enter the Gungeon
Vous pourrez jouer des centaines d’heures et passer à côté de cette zone.

L’atmosphère : Comme beaucoup de jeux édités chez Devolver, Enter the Gungeon est complètement décalé. L’univers héroic fantasy est très bien parodié, que ce soit le lore, les ennemis ou les personnages. Le jeu est plein de dialogues et de commentaires débiles, les références à la pop culture sont innombrables. Les graphismes sont réussis, et si l’OST fonctionne sans être géniale, le sound design est énorme et plonge le joueur dans l’atmosphère du jeu.

Avant de finir, un petit mot sur le mode coop. Hormis le fait qu’on se bloque un peu avec l’écran, c’est le meilleur jeu pour tripper avec un pote. C’est dit.

Can you geek it ?

Yes you can !

En conclusion, Enter the Gungeon me fait beaucoup penser à The Binding of Isaac, par une partie de son gameplay, par sa gestion de l’aléatoire, par le nombre de surprises qu’il réserve au joueur, par son ton décalé. Mais, pour moi, il a sublimé la recette et mérite d’être considéré comme aussi marquant. Ce jeu est juste incontournable dans le petit monde des Roguelike.

Le par JuanPatatos

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