Dicey Dungeons

Dicey Dungeons est un Roguelike/RPG complètement décalé au gameplay bien particulier. Comme dans les classiques du genre, vous devrez visiter des donjons étages par étages, tuer leurs occupants, récupérer du stuff dans des coffres, en acheter à la boutique, monter de niveau et battre le boss avant de passer au donjon suivant. La particularité du jeu se trouve dans le système de combat. Vous affronterez vos adversaires au tour par tour, en vous battant avec le stuff présent dans votre inventaire. Jusqu’ici, tout va bien. Mais pour faire fonctionner votre équipement, il vous faudra jeter des dés et les associer à votre stuff. Chacun de vos items s’activera de cette manière : certains sans contraintes, d’autres avec plusieurs dés, avec uniquement des pairs ou impairs, avec des dés d’une certaine valeur… Une mécanique originale, mais qui m’avait inquiété au moment d’acheter le jeu. Oui, qui dit jets de dés dit aléatoire.

Heureusement, le jeu est très bien équilibré et vous n’aurez jamais vraiment l’impression de vous faire arnaquer par une RNG vicieuse. Les objets sont nombreux et cette diversité vous permettra de mettre en place différentes stratégies et de trouver des symbioses pour faire face à chaque coup dur. Placer des dots et vous planquer derrière des boucliers, rendre l’équipement de votre adversaire inutilisable, jouer avec vos dés pour en changer les faces et activer des stuffs exigeants… Les possibilités sont nombreuses et la recherche de combos plaisante. La place limitée de votre inventaire, vous poussant à faire des choix, renforce la réflexion autour de votre build. Beaucoup d’items permettent d’appliquer des effets aux dés, équipements ou points de vie des joueurs (brûlures, poisons, heals, malédictions…). Vous devrez maîtriser tous ces éléments pour construire des builds efficaces, anticiper et contrer vos adversaires, qui sont tous pensés avec une stratégie propre et huilée. Ajoutez à cela la possibilité d’améliorer quelques items par donjon, et vous obtenez un casse-tête jouissif pour composer vos runs.

Autre élément classique des Roguelike/RPG, parfaitement utilisé ici pour renouveler l’expérience de jeu : les classes de personnages. Chacune des 6 classes a son pouvoir spécial, des stuffs uniques, mais surtout une manière d’être jouée bien particulière. Si le gameplay du Guerrier et du Voleur sont assez basiques, le deck de carte du Joker vous donnera l’impression de jouer à un nouveau jeu. Pour finir Dicey Dungeons, il vous faudra terminer 6 donjons avec chacune des classes. Si le premier donjon se joue avec les règles classiques, les suivants ajouteront nouvelles règles et handicaps, notamment en lien avec les spécificités des classes. Il vous faudra donc maîtriser les subtilités de chaque personnage pour voir le boss final (qui réserve encore une run géniale d’inventivité). On est parfois proche du puzzle game tant le jeu veut nous pousser à comprendre la mécanique victorieuse.

Question ambiance, Dicey Dungeons est fidèle à son lore : on est dans un show télé. C’est coloré (le ton pastel est plutôt joli), les musiques sont dynamiques, le sound design pétillant. Les plateaux télé, roulettes, caméra et panneaux lumineux apparaissent entre deux donjons enneigés ou marécageux.

La plupart des ennemis sont inspirés de l’univers médiéval fantastique, mais revus au goût du jour de manière loufoque, avec noms débiles et dialogues rigolos. Rien d’exceptionnel en soit, mais ça fonctionne bien.