The Messenger

Déception no jutsu

Pour commencer

Attention, avis controversé. The Messenger est un Action Plateformer, avec une grosse inspiration des jeux 8 bits des années 80. C’est même un réel hommage. Je précise que je n’étais pas né à cette époque et que je n’ai pas vraiment rattrapé mon retard sur ce type de jeux, la nostalgie n’a donc pas fonctionné sur moi.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Abba – Gimme ! Gimme ! Gimme ! Quitte à être dans la nostalgie des 80’s…

On boit quoi ?

Un Purple Rain, cocktail phare des années 80.

On mange quoi ?

Des Ramens au porc, comme un autre célèbre ninja.

Alors, ça dit quoi ?

Après une scène d’intro épique présentant notre personnage et nous projetant dans une quête cruciale à travers le monde, le rythme retombe vite. J’avoue avoir détesté cette première partie du jeu. On enchaîne les niveaux, qui proposent de bêtes phases de plateforme, avançant uniquement de gauche à droite, affrontant les ennemis en chemin et évitant des pièges en tout genre. C’est clairement ennuyeux. Il n’y a pas de réel défi, et je n’ai pas pris plaisir à galérer sur les quelques passages un peu plus durs. Le game-design est trop conventionnel, ça manque d’imagination. Même chose pour les combats de boss, dont les paterns sont souvent très convenus. Le gameplay est assez neutre, malgré les efforts pour ajouter du dynamisme via certaines mécaniques de jeu (grappin, double saut après un coup). Je reconnais toutefois que le personnage est hyper fluide et agréable à prendre en main.

The Messenger
Les boss sont parfois classes, mais les combats sont fades.

L’atmosphère des niveaux est globalement fade (sans parler des ennemis, terriblement classiques), et leur construction très linéaire au premier abord. Des médaillons optionnels à récupérer nous poussent à l’exploration et ajoutent du challenge, mais c’est trop léger. Même chose pour l’arbre de compétences à remplir avec les cristaux que l’on trouve partout. Ça donne une petite impression de monter en puissance, mais ça ne vole pas haut et il n’y a même pas de choix à faire, tout est déblocable. Quelques éléments du level-design nous font penser qu’il y a quelque chose d’autre à découvrir plus tard, et nous poussent à continuer. J’aurais vraiment pu m’arrêter là, mais je suis du genre à finir mes jeux, et The Messenger a un vrai atout dont je parlerai plus tard.

The Messenger
L’habituel niveau des catacombes… Sans personnalité.

Au tiers du jeu (à peu près), après une grosse révélation dans le lore, The Messenger prend une autre tournure. Les niveaux que l’on a explorés (et ceux que l’on va découvrir) deviennent un monde global et unifié, et le jeu tourne au Metroidvania. Cette partie est bien plus agréable. Déjà, les différentes zones s’imbriquent de manière cohérente. On ouvre de nouveaux passages, les niveaux prennent en verticalité et le level-design devient enfin intéressant. On prend donc plus de plaisir à l’exploration, à la découverte de nouvelles zones et à la retrouvaille avec les premières. Les objectifs dispersés dans le monde entier tranchent avec la linéarité du début de jeu. La mécanique des portails pour passer du présent au futur est super maline, parfaitement maîtrisée, fait parfois se creuser les méninges et le passage aux 16 bits est vraiment réussi (j’y reviendrai). Malgré tout, des défauts restent. Le game-design et les combats de boss deviennent un peu plus intéressants par séquences, mais c’est globalement pas fou. Quelques éléments de Metroidvania sont mal foutus (les voyages rapides trop rares et mal placés), la recherche des objectifs est assez bordélique et, à part quelques zones, je trouve toujours l’univers trop fade pour prendre plaisir à le parcourir en long et en large.

The Messenger
Les niveaux s’imbriquent pour créer un monde global.

Ce qui m’a réellement fait tenir tout au long du jeu, et notamment sa première partie, c’est son humour. The Messenger est complètement décalé, derrière des airs de ne pas y toucher. Les dialogues sont hyper drôles et bien écrits, les situations sont souvent absurdes. Le personnage du marchand, avec ses histoires tordues, m’a tué de rire et j’étais pressé de le retrouver entre chaque boutique. Les développeurs ont dû passer un temps fou à écrire toutes ses répliques. Kazimodo, le démon chargé de vous ramener à la vie à chaque échec avec une bonne punchline, n’est pas en reste. Sans déconner, j’ai rarement autant ri devant un jeu vidéo, surtout dans un style qui n’est pas censé être porté sur les dialogues.

The Messenger
Les histoires du marchand sont un régal.

Au-delà de l’humour, le jeu est réussi esthétiquement. Les graphismes sont chouettes en 8 bits, et même très beaux au passage en 16 bits. Le sound design est nickel et rend hommage à ses références. Certains morceaux de l’OST sont vraiment classes, et elle régalera sans aucun doute les nostalgiques du retro gaming.

Can you geek it ?

Yes, no, maybe, I don't know ...

En définitif, malgré des qualités certaines, je me suis ennuyé trop régulièrement pour valider ce jeu. Ceci dit, The Messenger plaira sûrement aux habitués du genre.

Le par JuanPatatos

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