Dungeon Rushers

Le donjon de Naheulbeurk

Pour commencer

En regardant le trailer, j’ai vu un type de jeu qui m’attire naturellement, et surtout un esprit Naheulbeuk qui m’a fait sortir la carte bleue. Comme quoi, c’est utile de savoir gérer sa com.

Dungeon Crawler Indé JuanPatatos Linux Mac PC PS4 PS5 RPG Switch Xbox One Xbox Series

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

La discographie de Booba. Ça commence bien, ça finit mal.

On boit quoi ?

Le bon blanc moelleux et trop sucré qui va avec le foie gras.

On mange quoi ?

Du foie gras. C’est bon au début, on le vomit à la fin.

Alors, ça dit quoi ?

Dungeon Rushers est un RPG/Dungeon crawler assez classique avec des combats au tour par tour. On enchaîne les donjons pour avancer dans le jeu, débloquer de nouveaux héros, les faire monter en expérience et gagner des ressources pour les équiper. Plusieurs bons points du jeu : Les classes de héros sont intéressantes, assez originales et l’arbre de compétences leur donne une dimension hybride. Avec 5 personnages max dans l’équipe, les synergies sont donc nombreuses. On s’amusera à tester diverses combinaisons, à jouer le même héros de différentes manières, à s’appuyer sur les dots, heals, buffs et debuffs pour trouver la meilleure stratégie. À noter que les héros possèdent des compétences à utiliser en combat (normal me direz-vous), mais aussi pendant les donjons, ce qui augmente encore les possibilités de spécialisation. Les combats sont très classiques mais assez agréables. La formation en deux lignes renforce l’aspect stratégique et la réflexion autour de votre compo, l’hybridité des classes permettant de jouer la plupart des héros devant ou derrière. Les différentes régions de la carte ont leurs propres ennemis et leurs propres malus, ce qui rajoute de la diversité.

Dungeon Rushers
Cas d’école : un combat avec buffs, dots et impossibilité pour notre nain de toucher les lignes arrières.

L’exploration des donjons case par case est une bonne idée, donnant une vraie impression de se perdre dans un labyrinthe, mais est malheureusement mal exploitée. J’en reparlerai ensuite. Les compétences à utiliser en donjons permettent de ne pas être trop passif pendant ces phases. Outre le loot, le craft est un moyen sympa de débloquer du stuff et vous aurez plusieurs choix pour équiper vos héros selon ce que vous voulez en faire. Vos champions ont en effet leurs statistiques propres, et vous pourrez choisir de booster leur défense, leur vitesse, leur attaque physique ou magique, ou de faire des mélanges. Dernier point positif, les graphismes entre dessins et pixels sont assez beaux, les effets sonores sont réussis et les musiques sont correctes.

Dungeon Rushers
L’arbre de compétences est vraiment bien foutu.

Maintenant, parlons des choses qui fâchent. Le jeu est répétitif, répétitif, répétitif. On peine à venir au bout de l’aventure qui est assez longue. C’est globalement trop facile, et ni les défis bonus, ni le mode héroïque (comprenez mode difficile) n’offrent de résistance vraiment satisfaisante. Au lieu d’une potentielle rejouabilité, ce mode nous plonge toujours plus dans la lassitude. Le point d’orgue de cette accumulation de combats est « La tour sans fin » qui, comme son nom l’indique, nous propose d’enchaîner des donjons à l’infini. Non merci. On est tellement blasé sur la fin que l’on arrive même plus à apprécier la découverte des derniers héros. Le bestiaire aurait mérité d’être beaucoup plus fourni, idem pour le nombre de stuffs. L’interface n’est pas aidante sur certains points, notamment les changements d’équipements. L’exploration des donjons se limite à combattre et désamorcer des pièges. C’est dommage, ça aurait pu être mieux exploité.

Dungeon Rushers
Le concept était prometteur, mais l’exploration des donjons se révèle très fade.

Autre point décevant, l’humour à la Naheulbeuk mis en avant dans la promo du jeu. Bah c’est loupé. C’est drôle les tout premiers donjons, puis ça devient lourd, peu inspiré, mal écrit, et les vannes se répètent à l’infini jusqu’à la fin du jeu (le running gag sur le ménestrel qui prend des baffes, sérieux…). Et enfin l’éditeur de donjons, qui était encore une bonne idée sur le papier, est plus que décevant. C’est mal foutu, très lourd, il n’y a pas de raccourcis, et certaines de vos modifications disparaissent par magie quand vous passez à la phase de test. Après une heure à batailler, j’ai abandonné.

Can you geek it ?

No you can't :(

Au final, Dungeon Rushers est un dungeon crawler sympa, avec quelques bonnes idées, sur lequel on passe un certain temps de jeu agréable. Malheureusement, trop d’aspects mal aboutis ternissent l’expérience et rendent le jeu pénible. À acheter si vous êtes un amoureux du genre.

Le par JuanPatatos

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