Final Fantasy X

Ou le dernier bon titre de la série selon les boomers

Pour commencer

Final Fantasy X fait parti d’une saga qu’on ne présente plus, et qui traverse les âges. Cet opus vous met dans la peau de Tidus, jeune homme transporté dans le temps et l’espace par une terrifiante créature nommée Sin. Et comme d’habitude dans les Final Fantasy, au programme : quête épique, créatures fantasmagoriques, magie …

Sorti entre la trilogie épique de la PS1 et les nouveaux opus qui ont divisé les joueurs, est-il le (bon) dernier de sa génération ? On va voir ça tout de suite.

Champ Rétro RPG

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

L’OST du jeu, elle est très bien.

On boit quoi ?

Ce qu’un de vos compagnons, Auron, a dans sa gourde a l’air de mettre plutôt bien.

On mange quoi ?

Un rôti de chocobo, évidemment.

Alors, ça dit quoi ?

L’histoire de cet opus peut être lue de plusieurs manières différentes.

Tout d’abord, ce qu’on voit en premier, lorsque l’on découvre le jeu.
On incarne Tidus, un jeune homme transporté dans le futur, dans un monde où la plupart des gens sont retournés à une vie simple, sans aucune technologie ou presque, et ce suite à sa rencontre avec un monstre nommé Sin. On rencontre par le suite Yuna (et tout son gang), que l’on accompagnera dans son rôle d’Invokeur, c’est à dire celle qui doit sauver le monde en mettant une dérouillée à Sin, grosse bestiole citée précédemment.
On assistera d’ailleurs parfois à des scènes bien niaises entre les deux protagonistes. On reste dans le J-RPG, aucun doute là-dessus.
Dur d’en dire plus sans spoiler, car l’histoire cartonne pas mal et comprend un certain nombre de rebondissements bien amenés.

Ensuite, l’aspect plus philosophique si j’ose dire.
On voit en effet ici que la problématique posée et celle du rapport Humains / machines / religion.

À méditer pour ceux que ça intéresse.

Final Fantasy X cinématique
Le rôle de Yuna est expliqué dans cette cinématique

Abordons maintenant le gameplay, et son aspect global pour commencer. On se trouve donc dans un monde « semi-ouvert », composé de zones plus ou moins grandes reliées les unes aux autres.

Pour ce qui est du combat, on nous propose ici un tour par tour classique, légèrement stratégique puisqu’un compteur présent à droite de l’écran vous indique qui va attaquer à quel moment. Compteur qui peut évidemment être modifié en cour de combat via diverses actions.
Mais la première grande particularité des combats de ce titre est le fait de pouvoir changer de personnage en cours de combat, votre équipe est composée de trois combattants actifs, et de quatre combattants en réserve.
Soulignons aussi le fait de pouvoir, via l’intermédiaire de Yuna, invoquer et contrôler les différentes chimères du jeu.
Les « attaques ultimes » des personnages, appelées Overdrive, sont plutôt variées et s’obtiennent de diverses manières, et ont des fonctionnement bien particulières selon les personnages.

Ensuite, une autre mécanique propre à cet opus : le Sphérier. Tout nouveau principe d’évolution des personnages, il prend la forme d’un énorme système composé de cases reliées entre elles.
Ces cases peuvent être de plusieurs natures : les stats (HP, MP etc), compétences (Magie Noire, Techniques etc) et les limitosphères (cases spéciales qui bloquent le passage à certains endroits).
Vous l’aurez compris, plus de « niveau » à proprement parler dans cet opus. L’expérience qu’on gagne nous permet, à chaque fois qu’on monte d’un niveau, de se déplacer d’une case dans le Sphérier. Une fois cela fait, on devra utiliser une sphère, obtenue généralement en fin de combat pour valider cette case. Les sphères sont de différentes natures, Agilité, Physique, Magique etc.
Enfin, on peut supprimer, et remplacer des cases par d’autres, afin de faire le build que l’on souhaite.
Une fois le sphérier rempli (c’est long) avec tous les personnages, on se retrouve avec une team de bourrins qui tapent tous à 99999.

Autre chose, le Blitzball.
Dans beaucoup de Final Fantasy, on trouve des mini-jeux (Triple Triad, Gold Saucer etc), et bien ici, c’est le Blitzball.
Alors késako ? C’est un sport de balle, mélange de foot et de water-polo, qui se joue sous l’eau (ouais faut être balèze en apnée). Plutôt innovant, ce mini-jeu nous permet de débloquer des objets pour l’histoire, et ce en gérant son équipe de A à Z, via le recrutement ou la composition d’équipe par exemple.
On peut y accéder à ce mode via tous les points de sauvegarde. On remarquera aussi qu’un seul match est obligatoire dans le scénario, mais honnêtement, vu comment on devient vite addict, ça serait dommage de s’en passer.

Encore autre chose, le centre d’entrainement.
Vous y arriverez vers les 2/3 du jeu, et vous pourrez, à partir de ce moment, tenter de capturer tous les monstres croisés dans le jeu afin de débloquer des récompenses, et aussi, d’accéder à des combats d’une difficulté assez ahurissante comparés à ceux de l’histoire.

Dernier point enfin, on aura ici la possibilité de personnaliser ses armes et armures en leur assignant des compétences (jusqu’à 4), et aussi ses Chimères, en leur apprenant de nouvelles capacités, ou en augmentant leurs stats.

Final Fantasy X gameplay
Une des chimères les plus badass du jeu

Les graphismes, pour un titre sorti au début des années 2000, sont incroyablement beaux.

Les paysages sont variés, le character design bien réalisé, les effets de très bonne facture, les cinématiques sont magnifiques, et d’ailleurs extrêmement nombreuses (plusieurs heures). On ne peut franchement rien ajouter de plus, comme d’habitude avec les FF, c’est hyper propre.
Petit mot en passant pour dire qu’on trouve dans le jeu un théâtre, où l’on peut rejouer toutes les musiques et cinématiques du jeu, ce qui est plutôt appréciable pour l’époque.

L’OST elle, frôle évidemment la perfection.

Comme d’habitude, que ce soit pour les musiques d’ambiance, de combat, ou le de sound design en général, on en prend plein les oreilles. Tout est beau, tout est cohérent… avec une petite mention spéciale pour la musique de la scène d’introduction, ainsi que le thème principal du jeu, qui est tout simplement magnifique. On pourrait citer aussi le thème des priants, le classique thème de victoire (revisité pour le coup), et encore bien d’autres.
Notons que Kazushige Nojima et Nobuo Uematsu, qui ont bossé sur de nombreux opus de la série, sont à l’origine de la plupart des musiques de ce titre.
Du très lourd donc.

On terminera cette review en parlant de la durée de vie, et bordel, c’est long.

Entre la trame principale colossale (plus de 50 heures), le blitzball, le centre d’entrainement, les Chimères cachées, les armes ultimes, le level up de votre équipe, le craft des armes et armures et j’en passe, on en a pour son argent.

Can you geek it ?

Yes you can !

Franchement, cet opus à la limite des deux générations des Final Fantasy touche, à mon humble avis, à la perfection, comme plusieurs de ces prédécesseurs. C’est d’ailleurs bien dommage que ce soit le dernier (sur console) de la série à atteindre un tel niveau.
Le monde « semi-ouvert » est vaste, riche de paysages et d’un bestiaire variés. Les quêtes secondaires sont nombreuses, les musiques sont une fois de plus enchanteresses, la fin est terriblement épique, les personnages sont dans l’ensemble attachants, le problème de fond qui est traité est lourd, et abordé de manière intéressante.
Le seul point faible est le tour par tour qui peut en déranger certains, et quelques scènes un peu gnangnan, sinon on est vraiment au top partout.

Le par Champ

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