Sea of Solitude

Tous les cris les S.O.S.

Pour commencer

Développé par les indés berlinois de chez Jo-Mei et édité par Quantic Dream et EA (sans DLC à 50 balles, promis), Sea of Solitude, ou S.O.S. (qui porte bien son nom, vous comprendrez) est un jeu d’aventure / plateforme narratif vous mettant dans la peau de Kay, une jeune femme face à ses démons, qui s’efforcera de sortir la tête de l’eau.
Jean-Michel jeu de mots, pour vous servir.

Attention, ce titre n’est pas à mettre entre n’importe quelles mains. Un message à ce sujet est d’ailleurs affiché au lancement du jeu.

Aventure Champ Indé Jeu narratif PC Plateformes PS4 Switch Xbox One

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

N’importe quelle chanson triste de teenager, du Evanescence par exemple.

On boit quoi ?

Des larmes.

On mange quoi ?

Du Xanax.

Alors, ça dit quoi ?

Vous incarnez donc Kay, une femme en proie à ses souffrances, qui s’éveille sur une minuscule barque flottant sur un océan de noirceur.

Dès la première interaction avec Luciole, votre compagnon de route, puis avec la première créature que l’on croise, on comprend tout de suite ce qu’il se passe autour de nous. Ici, les humains (mais vous également) sont devenus des espèces de monstruosités, qui un coup, nous révèleront un coup leurs sentiments de tristesse ou de rage, un autre coup, essayeront tout bonnement de nous croquer.

Les sujets abordés dans ce titre sont donc assez sensibles, et plutôt bien traités. On parlera principalement de la dépression et de ses causes, que ce soit le harcèlement, les ruptures, l’ignorance etc.

Ça donne envie, non ?

Sea of Solitude
J’ai déjà vu ça quelque part …

Nous aborderons ici rapidement le gameplay, celui-ci n’étant pas le point fort de ce jeu, ni même ce pour quoi vous devez y jouer d’ailleurs.

Plutôt simpliste, on prendra rapidement Kay en main.
On pourra donc, comme dans tous les jeux de plateforme classiques, se déplacer, sauter, mais également envoyer des fusées éclairantes, qui nous serviront de guide à travers les différents niveaux, (à l’instar des répliques de Grâce dans Elden Ring.) ou encore quelques QTE.

Niveau exploration, on se trouve dans une map de taille moyenne pour un titre du genre, dans laquelle vous pourrez vous mettre à la recherche de bouteilles jetées à la mer contenant des messages, mais également de gabians (oui, chez moi on dit comme ça) que vous devrez chasser afin d’avoir accès à un succès.

Ici, uniquement des mécaniques simples et assez peu développées, uniquement au service de la narration et de l’écriture.

La DA elle, est extrêmement inspirée, et fait à coup sûr partie des points forts de ce jeu.

Les différents environnements sont en effet incroyablement bien foutus.
Tantôt lumineux, tantôt obscur selon l’humeur de Kay et les situations auxquelles elle devra faire face, l’univers dans lequel nous évoluons (à pied ou sur notre barque) nous offrira des rencontres mémorables, mais aussi de jolis points de vue.

Ainsi, après certaines phases de « combat » après lesquelles nous aurons éliminer une partie de la noirceur du monde qui nous entoure, l’environnement sera amené à changer du tout au tout, le niveau de l’eau étant ici variable, tout comme l’obscurité et la lumière.
Notons d’ailleurs qu’à l’instar d’un Limbo, il est impossible de se défendre dans ce titre, ce qui renforce le sentiment d’impuissance omniprésent.

Côté OST, c’est aussi impeccable, tant elle colle avec l’ambiance.
Composée par Guy Jackson, vous pouvez l’écouter sur la page Spotify de ce dernier.

Sea of Solitude
Rassurant, non ?

Côté durée de vie, c’est plutôt court, j’ai personnellement fini cette pépite, divisée en 12 chapitres, en 3h, et certains autres sites que le nôtre parlent plutôt de 4 ou 5 heures, ce qui fait sens car je n’ai pas trouvé toutes les bouteilles cachées, ni tous les gabians.

Pour être honnête, quelques heures suffisent pour une claque poétique de ce type, n’en déplaise aux rageux de chez JVC ou autres, ayant descendu ce titre sans raisons valables (ou peut être juste car ce sont de gros bourrins).

Can you geek it ?

Yes you can !

Vous devez même.

Sea of Solitude est une gifle poétique, un instant unique, qui transpire le vécu, et dans lequel beaucoup d’entre nous pourront se retrouver.
À faire au moins une fois.

Le par Champ

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