Divinity : Original Sin

Divin. Ou pas

Pour commencer

C’était un tel kif de trouver un RPG aussi complet, jouable à deux en split screen. Et j’ai vraiment pris mon pied. Autant que j’ai été déçu. Oui, ça peut arriver. C’est un très gros jeu, il va être compliqué d’être exhaustif. Je vais balayer les points les plus marquants à mon sens.

Info : Ce jeu est dans la catégorie "à faire avec tes potes", pour en savoir plus, cliquez-ici !
Indé JuanPatatos Linux Mac PC PS4 PS5 RPG Xbox One Xbox SeriesTagged

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

On boit quoi ?

Une choppe de bière de taverne. Une Guinness quoi .

On mange quoi ?

Dans le jeu, ils appellent ça un pain au fromage. Mais l’image montre bien un gros feuilleté au fromage dégoulinant.

Alors, ça dit quoi ?

Divinity est donc un pur RPG en vue isométrique. Comme dit dans l’intro, je l’ai fait avec un pote, je ne connais pas le jeu en solo. Pour commencer, la création de perso est vraiment cool. 12 classes variées, de nombreuses compétences offensives et défensives, plusieurs écoles de magie et capacités à utiliser hors combats, des stats dans tous les sens… On aimera se creuser le crâne pour donner naissance à son avatar. Par la suite, l’évolution de son personnage est également un kiff, et on attend chaque nouveau level avec impatience, pour augmenter ses stats, pour apprendre de nouvelles compétences de combat, mais aussi grâce à la mécanique des Talents, choix rares qui donnent des capacités nouvelles ayant un vrai impact sur notre gameplay. Je précise que votre équipe au complet comprend 4 personnages. Vous enrôlerez les membres manquants parmi des combattants rencontrés dans la première ville. Ces persos ont leur propre lore, et apporteront des quêtes supplémentaires, ce qui permet de s’y attacher même si on ne les a pas créés.

Divinity
La création de personnage est assez complète.

La première chose qui saute aux yeux quand on rentre en jeu, c’est la qualité des graphismes. C’est beau, c’est détaillé, les effets de lumière, de mouvement d’eau, de flammes, de fumée sont super réussis. Le monde se divise en quatre grandes maps, quatre ambiances différentes très bien rendues. Le sound design est intelligible et complétement immersif, notamment en combat, et l’OST fait le taf, entre féerie, mystère et animosité. L’entrée dans le lore est vraiment emballante, sous un format d’enquête toujours efficace. Si la quête principale part en couilles (j’en parlerai plus tard), on découvrira avec appétit l’histoire de ce monde : les différentes villes, les tensions entre races, les problématiques éthiques et religieuses, le vécu des PNJ. On va bouffer énormément de dialogue, il faut aimer ça. Nos réponses auront d’ailleurs un impact sur le déroulement des quêtes, et également sur les traits de personnalité de nos personnages, ce qui leur donnera des stats supplémentaires. Pour impliquer le joueur dans son roleplay, c’est top. On suivra de nombreuses quêtes (notamment secondaires) excitantes et bien écrites, qui nous amèneront dans des environnements extérieurs hétérogènes (bords de mer, forêts, plaines glacées…) et dans des souterrains en tout genre (mines, cavernes lugubres, repaires de pirates…). Une quête classique se déroule en visitant une zone, en combattant les ennemis en chemin et en atteignant l’objectif, parfois en battant un boss. Mais le gameplay se renouvelle régulièrement : enquêtes, énigmes, furtivité. L’infiltration dans la mine des chevaliers noirs est un moment inoubliable.

Divinity
Les enquêtes dans cet univers m’ont rappelé mes parties de JDR papier.

Parlons des combats. Si les déplacements dans le jeu se font naturellement, les fights se mènent au tour par tour. La bataille débute quand les ennemis vous repèrent, il faudra donc faire attention à bien positionner vos personnages pour ne pas vous retrouver avec votre mage en première ligne. Les très nombreuses compétences de combat de votre équipe, et notamment les multiples sorts des magiciens, permettent d’appréhender les fights de plein de manières différentes, et de se sortir des mauvais pas. La diversité des ennemis et la configuration des arènes donnent des combats stratégiques, tendus et passionnants. On retrouve les habituelles stats d’initiative et de vitesse pour définir l’ordre des tours de jeu, et les capacités de déplacement sur le terrain. Pas de mana pour utiliser des compétences, seulement des cooldown et des points d’actions par tour. Ça permet de ne pas pouvoir spammer ses attaques les plus puissantes et de bien peser toutes ses décisions. On notera la présence de nombreux Dots et malus, de potions à boire et d’explosifs à jeter, mais surtout une possibilité de jouer avec les éléments. L’huile s’enflamme, les nuages de poison explosent, l’eau conduit l’électricité… Autant de possibilités de retourner une situation compliquée. Les combats sont donc un réel plaisir, malgré une IA parfois clémente.

Divinity
Un golem de feu géant à deux têtes. OKLM

Pour finir en vrac sur le positif. Il y a beaucoup de loot, et stuffer ses bonhommes est un casse-tête agréable. On trouve aussi de nombreux objets communs, qui nous permettront de crafter, cuisiner, enchanter… On va passer des heures à explorer toutes ces possibilités, et à explorer la carte en profondeur pour trouver tous les items possibles. L’interface est claire et maniable pour le nombre d’informations à gérer, la map est lisible, avec notamment des marqueurs personnels que l’on peut apposer. Les nombreux points de TP rapide évitent les trajets lourds. Enfin, le mode multi est parfait, avec cet écran commun qui se split quand les deux joueurs s’éloignent.

Divinity
Le monde est beau et cohérent, c’est un vrai plaisir à explorer.

Maintenant, le négatif, parce qu’il y en a. Au bout de quelques heures, le jeu nous balance (littéralement) dans la quête principale. Un moment WTF, pour découvrir tout au long du jeu un scénario décousu, mal amené et vraiment pas engageant. On est parfois mal drivés et on se retrouve à faire les quêtes dans le mauvais ordre, à explorer des zones où l’on ne doit pas être. Certaines quêtes ne sont vraiment pas claires et on galère à comprendre comment les boucler. Les classes sont super déséquilibrées. Quand le Ranger est complètement craqué et gagne des combats tout seul, les classes les plus hybrides sont parfaitement inutiles. Certaines habilités hors combats, dans lesquelles on dépense des points naïvement, ne servent à rien ou presque. On pensera au charisme, supposé nous permettre de résoudre des situations par le dialogue. Il nous donnera en fait plus de chances de gagner à une sombre mécanique de chifoumi, seul moyen de régler les litiges. Il y avait franchement mieux à faire. Les tentatives d’énigmes dans les donjons sont globalement loupées, soit trop faciles et inintéressantes, soit insensées. Les combats ne sont pas faciles en soi, mais le nombre de parchemins de résurrection que l’on possède enlève l’aspect punitif de la mort.

Divinity
Les scénaristes ont craqué sur la quête principale.

Malgré ces défauts, Divinity reste un excellent jeu. Par contre, je vais parler de ce qui est à mon sens IMPARDONNABLE. Pour finir le jeu, on doit récolter des pierres de sang. La logique voudrait que l’on sache combien, et qu’on les récupère à la fin de quêtes obligatoires pour avancer. Que nenni. Si certaines de ces pierres se trouvent bien à la fin de combats de boss, d’autres se trouvent complètement au hasard, sur des quêtes secondaires parfaitement anodines. C’est hallucinant de bêtise. On a donc regardé les solutions pour être sûr de ne louper aucune pierre. Malgré tout, la porte vers le boss final, celle qui ne s’ouvre que lorsque l’on a réuni toutes les pierres, est restée fermée. Gros bug. On a regardé sur des forums, c’est arrivé à plein de gens. Du coup, on n’a pas fini le jeu. C’est honteux.

Can you geek it ?

Yes, no, maybe, I don't know ...

Divinity est un jeu passionnant, du genre qui reste dans la tête quand on a éteint son PC. On repère des défauts au fil des heures, mais c’est pas assez pour gâcher l’expérience de jeu. Par contre, la quête principale foireuse et le bug qui empêche de finir le jeu, c’est un grand non. C’est du foutage de gueule. Sachant cela, à vous de voir si vous prenez le risque de l’acheter.

Le par JuanPatatos

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