Grim Fandango Remastered

Coco, le jeu

Pour commencer

Il y a quelques mois, je discutais avec un pote des jeux qui ont marqué notre enfance, et donc, pour ma part, de Point and Click. Il m’a alors parlé de l’aventure d’un squelette bloqué au purgatoire, qui vend des pass pour le paradis aux néo-trépassés. Le topic m’avait emballé, et en cherchant le jeu, j’ai vu qu’il y avait une version remastérisée. C’est ainsi que j’ai découvert Grim Fandango. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est effectivement old school. Pour le meilleur et pour le pire.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

On boit quoi ?

Un shooter de Mezcal. Avec le ver dedans.

On mange quoi ?

Plein de choix possible, mais partons sur des enchilladas.

Alors, ça dit quoi ?

Avant de commencer, je précise que c’est un jeu Lucas Arts, les mecs qui ont sorti un paquet de classiques du genre. Grim Fandango nous plonge dans le folklore mexicain et ses légendes autour de la mort. L’histoire se déroule au Pays des Morts, que chaque personne décédée doit traverser pour goûter au repos éternel. Le parcours est dangereux, et mieux vaut le faire en se payant un moyen de locomotion. Manny Calavera est un agent de voyage, qui doit vendre le plus de billets possible pour espérer lui-même quitter ce purgatoire. Le jour où il envoie par erreur une jeune femme dans la nature, au lieu de lui vendre le ticket de première classe auquel elle prétendait, son existence va basculer.

Grim Fandango Remastered
Manny tentant désespérément de revendre ses billets.

Grim Fandango est donc un Point and Click à l’ancienne. On se déplace dans l’environnement avec la souris, cherche des objets à ramasser, interagit avec le décor et discute avec de nombreux PNJ grâce à des choix de dialogue. Le jeu est découpé en plusieurs tableaux, plus ou moins grands, dans lesquels on devra trouver comment atteindre un objectif principal, souvent par le biais de missions secondaires. Les plans de caméra sont fixes et changent avec notre positionnement dans l’espace. C’est bien foutu et on ne manque jamais de visibilité. Les classiques verbes d’action des Point and Click des années 90 ne sont pas présents ici. Une petite roulette apparaît quand on clique sur un élément interactif, et nous permettra de regarder, prendre, parler, donner… La jouabilité est donc globalement satisfaisante. L’inventaire, s’il est immersif, n’est pas pratique du tout. De plus, on doit prendre un objet à la main pour l’utiliser et le ranger manuellement si on n’en a pas besoin. C’est lourd et peu instinctif. Par ailleurs, aucune touche ne permet d’afficher les éléments interactifs. On va donc parfois passer à côté d’un objet bien intégré dans le décor et tourner en rond à la recherche de la solution.

Grim Fandango Remastered
Manny Calavera, ce bourreau des cœurs.

Globalement, on va passer du temps à tourner dans les tableaux en quête de la réponse à notre problématique. Grim Fandango est dur. Je n’ai personnellement pas réussi à le terminer sans regarder les solutions. Beaucoup d’énigmes se résolvent de manière logique si l’on prend la peine de réfléchir un peu. Il faudra être perspicace et attentif, le moindre détail d’une discussion ou d’une observation pouvant être décisif. Parfois, une petite cinématique vous mettra sur la bonne voie. Certains tableaux sont vraiment plaisants à découvrir et parcourir, d’autres beaucoup plus mornes et donc plus décourageants. D’autant que quelques solutions sont vraiment tirées par les cheveux ou mal amenées, et quelques casse-têtes sont si mal foutus qu’on galère à les faire, même avec un Let’s play sous les yeux.

Grim Fandango Remastered
Cette énigme est juste infâme.

L’ambiance Film noir du jeu est vraiment emballante, retranscrite par des dialogues soignés, des personnages qui collent à l’univers (avocat véreux, femme fatale, patron tyrannique…) et une belle OST jazzy. Le passage de Rubacava est juste génial dans ce registre. L’humour est omniprésent, plus froid et cynique que dans les autres classiques du genre. Les personnages, bien qu’un peu clichés, sont très attachants et possèdent une vraie personnalité. La qualité des doublages est assez inégale, mais ceux des protagonistes, comme Manny, Glottis ou Domino sont très réussis. L’intrigue est captivante sur la première partie du jeu, mêlant de nombreux personnages et lieux différents. Malheureusement, je trouve que ça s’essouffle un peu, que le jeu traîne en longueur et que l’histoire devient parfois bancale.

Grim Fandango Remastered
L’ambiance Film noir de Rubacava est délicieuse.

Enfin, les graphismes laissent à désirer pour une version remastérisée. Les personnages sont grossiers, beaucoup trop anguleux. Les décors sont globalement jolis, fait dans une texture différente. C’est juste dommage que les cadres choisis ne soient pas toujours enthousiasmants.

Can you geek it ?

Yes, no, maybe, I don't know ...

Grim Fandango est donc une belle aventure dans un univers intéressant, et un vrai classique du genre Point and Click. Malheureusement, l’expérience est abîmée par un gameplay un peu dépassé, une difficulté parfois absurde et un scénario pas toujours maîtrisé. J’y ai pris du plaisir, mais je n’étais également pas mécontent quand le jeu s’est arrêté. À réserver aux amoureux du genre, selon moi.

Le par JuanPatatos

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