Another World – 20th Anniversary Edition

Another time

Pour commencer

Que vaut un jeu, quand il vous fait fantasmer pendant 25 ans avant que la vie ne vous autorise enfin à y poser vos petites mimines ? La réponse ci-dessous.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Robert Miles – Fable : on fonce dans le futur qui fait rêver là, alors quoi de mieux qu’un petit coup de Dream ?

On boit quoi ?

Un petit lait fraise pourquoi pas, comme à la grande époque de votre CM2 ?

On mange quoi ?

Ne pas oublier ses BN, histoire de compléter le goûter.

Alors, ça dit quoi ?

Ah, Another World…

Ce jeu fait partie de ces longues frustrations ressenties étant gamin, aux côtés de Flashback (toujours pas fait à ce jour). Ces jeux dont on voyait les photos sur les boites des consoles SNES et dans les magazines, mais dont le pouvoir d’achat nul et les parents anti-JV vous interdisaient l’accès à tout jamais. Ces photos qui faisaient rêver avec leurs promesses de graphismes détaillés et de mondes lointains et futuristes.

Le futur, justement, étant ce qu’il est, j’ai pu enfin lancer une partie d’Another World sur PC.

Et là… bigre.

Another World
Le jeu était reconnu notamment pour la magnificence de ses décors.

Another World, ou le témoin d’une époque.

Pas de tutoriel, pas de niveaux à la cool pour se mettre dans le bain en début de partie, le gameplay -brut- est à découvrir sur le tas, et ses subtilités sont à comprendre soi-même. Le tout sous le ballet incessant des balles des méchants et des crocs des animaux, sans une seconde de répit. Les quelques énigmes du jeu ne sont également pas forcément évidentes à comprendre (allez donc faire la différence entre un lustre du décor et un lustre à faire tomber pour décoincer le chemin).

Bref vous l’aurez compris, le jeu a sacrément vieilli sur l’aspect des mécaniques de jeu. Mais ça à la limite, je m’y attendais un peu (même si j’espérais plus une progression à la Prince of Persia, que je suis sûr de refaire avec plaisir aujourd’hui). Non, si je tenais à faire ce jeu, c’est avant tout pour son univers. Ses graphismes tant admirés, son ambiance alléchante… Je dois avouer ne pas avoir été déçu sur ce point. Je reste bluffé par la créativité de l’époque : les tableaux sont vraiment convaincants, et offraient un pixel-art vraiment qualitatif et précurseur de toute la mouvance indé ayant redonné ses lettres de noblesses à la technique 20 ans plus tard. En parlant de 20 ans, j’applaudis Eric CHAHI d’avoir autorisé le joueur, pour ce remaster, de choisir entre graphismes modernisés et d’origine, et le tout à la volée par le simple appui sur un bouton. Ma foi, les deux m’ont plu.

Soyons francs, le jeu sortirait aujourd’hui, il se ferait probablement critiquer par sa simplicité narrative et son gameplay d’un autre âge. Mais justement, c’est un aspect important à prendre en compte dans son appréciation.
L’on peut toutefois lui reconnaître un aspect plutôt visionnaire sur certaines mécaniques de jeu : avoir des vies infinies et des checkpoints plutôt réguliers n’était pas vraiment très courant à l’époque. Ainsi donc se dessinaient, dès 1991, les contours du futur style de jeu que deviendra le Die & Retry près de 20 ans plus tard. Franchement, respect.

Another World est une perle historique, à recommander donc aux personnes intéressées par ce qui pouvait se faire d’innovant à la belle époque. Mais bon, je suis conscient d’être certainement le dernier du monde de ces belles années 90 à ne pas l’avoir fait…

Reste à trouver Flashback à présent, son jumeau maléfique sorti un an plus tard.

Can you geek it ?

Yes you can !

Another World aura su réveiller le gamin de 10 ans en moi en lui proposant enfin son voyage interplanétaire dont il rêvait depuis tout ce temps, tout en ayant su titiller l’adulte découvrant avec tout le recul nécessaire un tel classique avec les quelques innovations qu’il aura su apporter. A-t-on besoin de plus pour apprécier un bon cru ?

Le par Kaiser Panda

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