Deponia : Complete Journey

Trashmania

Pour commencer

J’ai acheté ce jeu il y a un moment, sans doute motivé par son look cartoonesque et mon amour des Point and Click, sans trop savoir quoi en attendre. Et j’ai pris une claque ! C’est encore un de mes jeux préférés parmi ma petite collection. À savoir que Deponia : Complete Journey réunit trois jeux qui se suivent : Deponia, Chaos on Deponia et Goodbye Deponia.

Aventure Indé JuanPatatos Linux Mac PC Point and click PS4 PS5 Switch Xbox One Xbox Series

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Bérurier Noir – Porcherie, du bon punk comme Rufus.

On boit quoi ?

Une 8.6 en canette, autour de 23/24°, pas moins.

On mange quoi ?

Alors, ça dit quoi ?

Bloqué sur sa planète natale Deponia, un gigantesque dépotoir façon Wall-E, Rufus ne rêve que d’une chose : rejoindre Elysium, station spatiale idyllique qui gravite au dessus de sa tête. Problème : Rufus est un gros naze, incapable de se prendre en main, et qui démolit tout ce qu’il touche. Sa rencontre avec une Elysienne, suite à une énième tentative d’envol foireuse, va cependant changer sa vie. Et l’amener dans une aventure folle à travers toute la planète pour sauver son monde et son amour. De par son gameplay, son sens narratif et son humour dégoulinant, Deponia est clairement un descendant des Point and Click des 90’s, type Monkey Island.

Deponia
Rufus a quelques soucis de concentration.

La prise en main du jeu se fait automatiquement et les mécaniques sont très simples. Comme dans les vieux Point and Click, on se déplace, on discute grâce à des options de dialogue, et on ramasse des objets que l’on combinera entre eux ou que l’on utilisera sur les éléments du décor pour avancer. Vous devrez bien étudier la situation dans laquelle vous vous trouverez en début de tableau, et vous creuser le crâne pour la faire évoluer en faveur des objectifs de Rufus.

Deponia
Certains tableaux sont complexes, avec de nombreux lieux, items et PNJ.

Certaines idées rendent cependant Deponia plus accessible que ses ancêtres. On vous indique clairement les éléments avec lesquels on peut interagir, ce qui évite les recherches interminables d’objets incrustés dans le décor. Le jeu propose un cours tuto pour présenter ses mécaniques, qui vous plongera directement dans son univers déjanté. L’interface est beaucoup moins lourde que celle des vieux point and click. La difficulté est croissante et le jeu est moins dur que ses prédécesseurs. Les énigmes sont plutôt bien pensées et logiques, à part quelques passages un peu tirés par les cheveux. On évolue dans des tableaux fermés, plus ou moins grands, ce qui évite de s’éparpiller dans un monde entier. On notera la présence de nombreux casse-têtes, souvent durs et pas toujours fun (en même temps, je déteste ça), mais facultatifs.

Deponia
Deponia est un monde varié et sublimé par des graphismes vraiment réussis.

Les graphismes sont superbes dans leurs styles. C’est coloré, ça fourmille de détails, ça respire la vie. Les personnages sont expressifs, les animations sont chouettes. Des petits éléments vous plongent toujours plus dans l’aventure, comme les plans gribouillés et tordus de Rufus qui vous indiquent les objectifs, ou les commentaires du développeur qui vous donneront des anecdotes sur les scènes du jeu. Je trouve que la qualité des musiques est inégale selon les épisodes, mais elles collent toujours bien à l’ambiance. Gros coup de cœur pour les morceaux guitare-voix du narrateur !

Deponia
Meilleure interface de l’Histoire.

Mais ce qui fait le vrai plus de ce jeu, c’est son univers. On prend plaisir à se promener dans cette planète-décharge, à découvrir ses paysages, ses villes et villages, sa population, et on se prend à l’aimer comme l’un de ses habitants. Les personnages que l’on rencontre sont souvent attachants, toujours intrigants. Les dialogues sont bien écrits, les doublages sont impeccables. Et on rigole tout le temps. Tout est loufoque, décalé. Chaque réplique, chaque observation est un prétexte pour sortir une connerie. Rufus est le parfait héros débile et prétentieux, hilarant et désespérant. Le scénario est sympa, avec quelques rebondissements, mais reste un peu bancal. L’histoire d’amour entre Rufus et Goal est en revanche très touchante, en témoignent les nombreuses réactions des joueurs qui ont terminé les trois épisodes. On notera également le message écolo et la critique de notre monde, cachés sous la couche de déconne.

Can you geek it ?

Yes you can !

En bref, Deponia est le digne successeur des Point and Click de fin 80’s/début 90’s. Drôle, décalé, ingénieux, il vulgarise le style avec un gameplay rajeuni et une difficulté plus accessible, et conviendra donc aux débutants et aux joueurs confirmés. Une vraie pépite. Deutsche qualität.

Le par JuanPatatos

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