Subnautica : Below Zero

La marche de l’empereur, le jeu

Pour commencer

Subnautica : Below Zero (qu’on va abréger ici en SBZ) est sorti 3 ans après le jeu original. Ce qui ne devait être qu’une extension est finalement devenue un jeu à part entière, avec tout de même un contenu un peu plus réduit que le premier opus. Une sorte de Subnautica 1,5 quoi. Comme pour tous les tests qui parlent de suites, on ne va pas revenir sur tous les éléments de game design du jeu, et on va se concentrer sur les nouveautés (mon test de Subnautica est à retrouver ici si besoin). Allez, on part se balader avec les pingouins cosmiques.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

On boit quoi ?

De l’eau de glacier, ça pose moins de problèmes pour le sel.

On mange quoi ?

Des paprikas au barbecue (ça se mange comme ça dans les Balkans), en référence au piments que l’on trouve dans le jeu.

Alors, ça dit quoi ?

SBZ reprend la même formule que le jeu de base, c’est donc un jeu d’aventure et de survie en vue subjective. Le cadre prend place sur la même planète océanique, mais deux ans plus tard et au niveau de l’un des pôles de l’astre. Nous incarnons Robin, une scientifique en mission clandestine sur 4546B, qui cherche à retrouver la trace de sa sœur Samantha. Celle-ci travaillait sur la planète pour le compte d’Alterra, la multinationale du premier opus, et a été déclarée morte sans plus d’explications par l’entreprise, ce que Robin ne goûte pas trop. Après un atterrissage compliqué, qui nous indique directement qu’une partie du jeu se déroulera sur la terre ferme, on retrouve notre capsule de survie et on se lance véritablement dans l’aventure.

Subnautica Below Zero
Le scooter des neiges, ce truc de kéké.

SBZ est similaire à ce que proposait le premier opus dans la progression de la partie. On débute dans un biome sans dangers, on explore, on récolte des matériaux, on craft des objets pour aller de plus en plus loin et de plus en plus profondément, sur terre comme sous l’eau. Niveau exploration, on remarque que la carte est plus petite que dans le premier opus, et qu’il y a un peu moins de biomes à découvrir. Ces nouveaux environnements restent toutefois marquants et assez bien construits pour que l’on prenne plaisir à les visiter. La flore et la faune ont été quasi intégralement réinventées, avec des idées toujours plus ingénieuses. Les nouveaux léviathans sont globalement réussis, au niveau de leur design et de leur capacité à nous surpendre. L’exploration est donc toujours un gros point fort du jeu, car elle garde les aspects mystérieux, angoissants et merveilleux du premier opus. Je mettrais juste deux bémols. La plupart des biomes manquent de danger et on est moins en tension que dans le premier jeu. Ensuite, les phases de jeu qui se déroulent sur la banquise sont perfectibles. En effet, hormis le nouveau léviathan très flippant, je ne vois pas la plus-value de ces passages. Les environnements se ressemblent tous et l’exploration est pénible, la jauge de froid n’apporte pas grand-chose hormis du craft supplémentaire, la découverte des cavernes avec le robot pingouin est sous-exploitée, le scooter des neiges est rigolo mais pas toujours très maniable. Bref, c’est pas terrible.

Subnautica Below Zero
J’ai bien aimé le travail fait sur les nouveaux biomes et les nouvelles créatures.

Concernant le craft, pas grand-chose à dire. Les matériaux sont presque tous les mêmes que dans le premier opus, idem pour les constructions. On peut noter l’absence du Cyclops (que je détestais personnellement), du fusil à stase, ce qui compliquera vos sorties en milieu hostile, et le remplacement du Seamoth par un nouveau sous-marin, le Seatruck. Sa particularité est que l’on peut lui construire et lui ajouter des modules, sortes de petites pièces qui s’ajoutent à l’arrière du vaisseau et qui lui donne de nouvelles facultés (stockage, pêche, repos…) en échange d’une vitesse et d’une maniabilité réduites. Il existe également de nouveaux éléments pour agrémenter votre base. Globalement, rien ne révolutionne l’expérience par rapport au premier opus.

Subnautica Below Zero
C’est toujours aussi kiffant de se fabriquer son petit chez soi.

Parlons maintenant de la progression dans l’histoire (risques de spoils, vous êtes prévenus). Le scénario se scinde en deux branches : une quête autour de votre sœur, et une autre concernant les Architectes, race alien déjà rencontrée dans le premier opus. C’est certainement la partie la plus loupée du jeu. Déjà, terminer l’histoire qui concerne votre sœur est optionnel, alors que c’est l’accroche du jeu. Ce choix est plus que discutable. Ensuite, je trouve la progression vraiment mal amenée. Si on suit plutôt bien le fil en début de partie avec des marqueurs d’objectifs clairs et cohérents, la suite se complique. Les objectifs sont flous, le jeu nous donne des marqueurs qui n’amènent à rien de vraiment intéressant, certaines découvertes ne sont au contraire pas valorisées correctement. Je me suis senti complètement paumé par moment, et ça m’a un peu découragé. Je sais que Subnautica n’est pas un jeu qui prend par la main, mais j’ai trouvé la progression du premier opus beaucoup plus instinctive. Enfin, je trouve que le scénario est assez ennuyant, et qu’il manque clairement d’enjeu et de rebondissements par rapport au premier jeu.

J’aime beaucoup les nouveaux léviathans. Mais j’avoue que le Reaper me manque.

Côté esthétique, rien à signaler de plus que sur le premier opus. On est sur les mêmes graphismes, le design des nouvelles créatures est superbe, le sound design est toujours aussi immersif et les quelques morceaux de l’OST fonctionnent à merveille.

Can you geek it ?

Yes, no, maybe, I don't know ...

En conclusion, je suis mitigé. J’ai été ravi de replonger dans une aventure de Subnautica, et de découvrir un nouveau morceau d’océan avec envie et angoisse. Pourtant, je trouve que ce jeu n’innove pas assez, rate certains éléments qui étaient réussis dans le premier opus, et amène quelques nouveautés peu convaincantes. Je le conseille si vous êtes fan de Subnautica, mais je ne pense pas que ce soit une grande perte de passer à côté.

Le par JuanPatatos

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