Sea of Stars

La Guerre Mer des Étoiles

Pour commencer

Développé et édité par les Québécois de chez Sabotage Studio, également responsables du très bon The Messenger, Sea of Stars est un A-RPG qui rend hommage aux J-RPG de notre enfance tels que Chrono Trigger, Golden Sun ou certains FF.

Notons que la cagnotte Kickstarter créée pour l’occasion a récoltée plus de 1.5M de dollars canadiens, une belle performance, pour une belle promesse.

Voyons ce que ça donne.

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Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

Parce qu’on est dans la nostalgie des RPG des années 90 / 2000, Blue Fields, morceau présent dans FFVIII, sera parfait.

On boit quoi ?

En référence avec la recette évoquée ci-après, un bon pastis ! Je vous conseille d’ailleurs celui de La Plaine.

On mange quoi ?

Parmi les nombreuses recettes présentes dans le jeu, et car je suis chauvin, je vous recommande évidemment la bouillabaisse !

Alors, ça dit quoi ?

Sea of Stars est donc un A-RPG (vous comprendrez pourquoi plus tard) au tour par tour, nous mettant dans la peau d’un personnage, que l’on choisit en début de partie : Zale ou Valère.

Ces Enfants du Solstice, du soleil pour Zale, de la lune pour Valère, devront, et c’est original, plus ou moins sauver le monde en explorant un monde qui nous offrira quelques jolis retournements de situation.

Vous pourrez d’ailleurs changer de personnage à n’importe quel moment, sans aucune conséquence sur l’aventure.
Petit aparté sur les personnages d’ailleurs, principaux ou secondaires, tous hauts en couleur, qui jouissent d’une écriture aux petits oignons.

Sea of Stars gameplay
Un système de mini-map est présent pour se déplacer entre les différents lieux

Parlons tout d’abord d’un point crucial dans un RPG, votre personnage et sa progression.
Rien de très neuf à se mettre sous la dent : vous gagnerez des niveaux au fil des combats (plutôt équilibrés d’ailleurs) tout en débloquant différents équipements et compétences, mais aussi d’autres personnages.
Je reviendrai un peu après sur cet aspect dans les points négatifs du jeu (et ouais).

Pour ce qui est des combats, on trouve ici un classique tour par tour. Néanmoins, quelques mécaniques plutôt bien foutues viendront épicer le tout. Hormis les compétences classiques que vous débloquerez tout au long de l’aventure, vous aurez la possibilité de faire des combos avec différents personnages (via une jauge dédiée) qui auront différents effets, de zone ou non, élémentaux ou non (j’y reviendrai).
Ensuite, un système de synchronisation (comprenez « appuyer sur un bouton au bon moment ») vous permettra d’augmenter vos dégâts, ou vos parades.
Pour finir, élément de gameplay essentiel à la progression dans le jeu : les verrous.
Vos ennemis pourront déclencher certaines attaques spéciales, annulables grâces à la combinaison de certains types de dégâts (physiques ou élémentaux). A vous de trouver les bons pour ne pas vous faire rouler dessus !

En ce qui concerne l’exploration, on fait également ici face à tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre. Les différentes zones, bien distinctes, se succèdent, pour ensuite laisser place à une progression plus libre, notamment quand vous débloquerez différents moyens de transports plus ou moins rapides.
On notera tout de même l’omniprésence de puzzles, dans la quête principale mais aussi dans les secondaires, plutôt bien pensés. Que ce soit grâce aux rayons de lunes ou de soleil, à la physique ou de la pure logique, vous devrez maitriser cet aspect pour avancer dans l’aventure.
Vous pourrez d’ailleurs vous reposer et sauvegarder auprès de feux de camp, lieu où vous pourrez également cuisiner consommables, utilisables à n’importe quel moment de la partie.

Néanmoins, il y a quelques points, non négligeables, qui pourraient être améliorés dans ce titre :

  • Les side quests, qualitatives, ne doublent pas non plus la longueur du jeu.
  • Le manque de choix. En effet, contrairement à plein d’autres RPG, impossible ici de réaliser de vrais choix qui auront des conséquences par la suite.
  • La progression, qui est en fait plutôt linéaire. Pas vraiment de spot de farm, ni un nombre important d’équipement disponible, ou encore la quasi impossibilité de faire le build que l’on souhaite. On se sent un peu enfermé dans cette boucle de gameplay, ce qui est fort dommage.

Comprenez le donc, ce titre est plus un vibrant hommage à ses prédécesseurs qu’un jeu qui vous offrira autant de contenus que ces derniers, et on retrouvera beaucoup l’aspect aventure pour un jeu que le milieu qualifierait de RPG.

On attaque ici deux gros points forts du jeu, la DA, ainsi que tout ce qui concerne l’OST et le sound design.

Commençons par la DA.
Sea of Stars nous place dans un monde réalisé en pixel art du plus bel effet. Tout y est extrêmement bien maitrisé et pertinent, les paysages sont variés et possèdent chacun leurs ambiances respectives, on a une réelle impression de voyage.
De même, les différents effets présents pendant les combats sont d’une très grande qualité. D’ailleurs, petit coup de cœur pour les stripes des différents personnages, de vraies pépites.

Petite mention également aux cinématiques animées très sympas, qu’on aurait aimé plus nombreuses.

Passons maintenant à l’OST.
On peut dire que Sabotage a su bien s’entourer pour celle-ci. Composée principalement par Eric W. Brown (The Messenger) mais aussi en partie par Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger, Xenogears), on peut tout simplement affirmer que cette dernière est tout bonnement parfaite.
En effet, Sea of Stars se joue (que dis-je, se vit) autant avec les yeux, les mains, que les oreilles. Eric W. Brown, comme sur le précédent titre du studio canadien, arrive avec son acolyte à donner vie à l’univers qui nous entoure uniquement avec ces bruitages et ses musiques.
Tout y est incroyablement pertinent, varié, rien n’est laissé au hasard, et ce pour une immersion la plus totale.
Un pur régal, que vous pourrez prochainement retrouver sur Spotify.

Enfin, le sound design est lui également de très bonne facture.
Les différents effets sonores déclenchés pendant une action (interaction, attaque, évènement lors d’un dialogue etc) est crédible et parfaitement cohérent avec le monde dans lequel nous plonge Sea of Stars.

Chapeau les artistes.

Sea of Stars gameplay
Les paysages sont magnifiques

Niveau durée de vie, on est plutôt ok étant donné le « format » du jeu.

J’ai personnellement terminé le jeu en une trentaine d’heures, en étant proche de réaliser le 100%.
Petit bémol néanmoins : on nous propose en fin de jeu de sauvegarder après le boss final, afin de pouvoir revenir terminer les activités annexes qu’on aurait potentiellement manqué.
Le hic étant que pour obtenir la vraie fin, il nous faudra passer par des side quests redondantes, chose qu’on aurait bien laissé dans les années 90.

D’ailleurs, en parlant de endgame, mention spéciale à une des scènes finales qui nous renvoie directement dans les années 80.
Les boomers (bonjour KP) apprécieront.

Can you geek it ?

Yes, no, maybe, I don't know ...

En fait, tout dépend de votre profil.

Si vous êtes conscient que ce titre est « seulement » un hommage aux vieux RPG de de votre enfance, avec les défauts inhérents à son format, allez-y, vous passerez un bon moment de nostalgie.

Si vous cherchez un vrai J-RPG à l’ancienne type FFVIII, passez votre chemin, vous en sortiriez déçu.

Le par Champ

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