Disc Room

Ça va couper chérie !

Pour commencer

Je l’ai déjà dit ailleurs, mais j’adore le catalogue de Devolver. Ils ont vraiment le truc pour proposer des jeux funs, efficaces, et un peu trash si possible. Encore une fois, Disc Room réunit tous ces éléments, pour mon plus grand plaisir.

Action Die & Retry Indé JuanPatatos Linux Mac Non classé PC Switch

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

La BO de Planète Hurlante, film de science-fiction de 1995, avec des vilains robots armés de scies circulaires.

On boit quoi ?

Un jus de tomate. Avec des morceaux.

On mange quoi ?

Du hachis parmentier. Vous avez déjà la viande, à vous de trouver le reste.

Alors, ça dit quoi ?

J’ai du mal à définir le genre de Disc Room et, de ce que je lis à droite à gauche, je ne suis pas le seul. C’est un jeu d’adresse type Bullet Hell, mais sans notion de shooter. Ici, tout ce que l’on aura à faire est d’esquiver. L’action se passe dans le futur, alors qu’un énorme disque est découvert en orbite de Jupiter. Un chercheur est envoyé et tombe sur un complexe protégé par tout un dispositif de scies tueuses. On a donc notre contexte pour la mise en place d’un univers hostile, mélangeant technologie futuriste et étrangetés aliens. Un petit scénario va se mettre en place, portant sur le fonctionnement du complexe, et sur une histoire avec d’autres scientifiques. C’est très cryptique, il n’y a que de petites cinématiques sans dialogues, j’ai pas tout compris et j’ai pas creusé plus loin.

Disc Room
À chaque mort, on voit notre avancement par rapport aux différents objectifs de la salle.

Car l’intérêt de Disc Room n’est pas là. Après un court passage par le menu principal et une micro cinématique, on est déjà plongé dans la première salle. Les contrôles sont simplissimes : on se dirige en vue de dessus avec le joystick (ou les touches directionnelles sur clavier), et on a un bouton pour activer notre pouvoir, qu’on ne possède pas encore sur la première salle (on y revient). C’est tout. Ce qui fait qu’après avoir allumé le jeu depuis deux minutes, on est déjà dans le feu de l’action avec notre seul skill pour progresser. Le but du jeu sera d’avancer à travers un complexe de pièces, représentant toutes un challenge. De forme carrée, chacune d’elles propose son lot de scies circulaires qui vont poper et tenter de vous découper. Pour ouvrir les salles suivantes, il faudra réussir à tenir un certain nombre de temps en vie, l’objectif pouvant légèrement varier selon les salles. Évidemment, plus le temps passe, plus les scies sont nombreuses et la situation intenable.

Disc Room
Dans cette salle, il faut rester dans le cercle central pour que le chrono marche. Et gérer les quelques scies autour aussi.

Au premier contact avec une scie, c’est la mort. Il existe une quarantaine de scies différentes, avec leurs propres tailles et paterns. Certaines sont grosses et lentes, d’autres petites et nombreuses, d’autres encore vous foncent dessus ou vous suivent… Cette variété permet aux développeurs de créer des combinaisons toujours plus mortelles. De plus, il existe 5 zones dans le jeu, chacune d’elles proposant de nouvelles règles dans leurs salles : visibilité médiocre, chronomètre qui ne se déclenche que dans une zone réduite de la salle, ou encore ver de sable qui vous croque si vous restez trop longtemps sur place. Enfin, certaines salles proposent des combats de boss, scies gigantesques et très dangereuses, que l’on combat en ramassant des billes dorées qui popent à travers la salle. Tout ceci apporte un challenge intense, le jeu est ultra dynamique, et on se lance dans une vraie lutte contre le temps et la mort. On va recommencer des centaines de fois, en s’améliorant petit à petit, seconde par seconde, et il est jouissif de passer une salle sur laquelle on a galéré longtemps. La simplicité du gameplay permet de tout miser sur ses réflexes et sur la compréhension du paterns des scies. Pas de calcul, juste du skill. C’est du fun en intraveineuse.

Disc Room
Les combats de boss nous obligent à nous déplacer dans toute la pièce. Poursuivi par un ennemi gigantesque, évidemment.

Au cours de notre aventure, on va débloquer quelques pouvoirs qui nous aideront à avancer : ralentissement du temps sur une courte durée, création de clones, impact repoussant les scies. On ne peut équiper qu’un pouvoir à la fois. Ces capacités ne sont qu’une simple aide et ne pourront pas remplacer votre adresse. De un, ils ont un court temps de latence entre deux utilisations (et croyez-moi, il peut se passer beaucoup de choses en une demi-seconde), et de deux, leur utilisation a souvent un impact négatif sur le chronomètre. Personnellement, j’ai fait tout ma game avec le dash, qui est pour moi le plus adapté à toutes les situations.

Disc Room
Le dash, votre meilleur ami.

Au-delà des pouvoirs à débloquer, Disc Room propose un contenu intéressant. Les salles sont nombreuses (une cinquantaine, il me semble), et un mode difficile est accessible dès la fin du jeu. Une liste des scies, avec commentaires sur le lore, est à débloquer en se faisant tronçonner par chacune d’elles, ce qui rend la mort fun et représente également un défi. De plus, le jeu propose des challenges optionnels (tenir 20 secondes par salle en mode normal, 10 en mode difficile) et pour les tryharder, les développeurs proposent leur propre temps à battre sur chaque salle. Spoiler : ils rigolent pas du tout. Enfin, il existe une fin cachée à débloquer en réussissant certains défis optionnels, en découvrant des salles secrètes et en résolvant des énigmes dans des pièces sans intérêt à première vue. Seul problème, ces énigmes sont complètement occultes, on ne comprend rien à ce qu’il faut faire et je n’ai vu aucun indice. Sans mater les soluces, je ne vois pas comment réussir.

Disc Room
Les salles spéciales ajoutent une touche de mystère au jeu. Tellement de mystère qu’on ne sait pas ce qu’il faut faire dedans.

Pour finir, l’esthétique du jeu est pas mal, sans plus. Les graphismes n’ont rien de fou, même si les design de scies sont intéressants. On note quand même que l’action est très nette, les choix de couleur permettent de toujours bien identifier son personnage, même en plein chaos. L’OST fait bien le travail, avec des morceaux nerveux qui nous gardent bien focus sur nos parties.

Can you geek it ?

Yes you can !

C’est un grand oui. Le concept de Disc Room est bêtement simpliste mais terriblement efficace. Le gameplay, basé sur l’esquive et le skill pur, offre un jeu dynamique et addictif. Les différents pouvoirs, types de salles et de scies apportent un renouvellement bien dosé. Enfin, Disc Room propose plein de challenges, essentiels dans ce type de jeu qui cherche à savoir ce que vous avez dans le ventre. Littéralement.

Le par JuanPatatos

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *