Assassin’s Creed Odyssey

Au niveau du scénario, une question s’impose : est-ce qu’une aventure épique, sur fond de drame familial, dans une Grèce antique louant ses dieux pour trouver une issue dans une guerre contre les spartiates, fonctionnerait ? Évidemment que oui.

Mention spéciale, une fois de plus, au côté historique extrêmement bien travaillé. Quel plaisir d’en apprendre tant sur cette période, et d’aller faire des quêtes Fedex pour Aristote, Hérodote ou Socrate !

Nous allons décortiquer le gameplay en deux parties, le côté RPG, que nous verrons plus bas dans cet article, et le côté fight / exploration que nous allons voir de suite.
De ce côté, rien de nouveau sous le soleil (ou presque). On fait ici face à la formule classique, mais néanmoins améliorée, puisqu’un peu plus dense, employée dans la dernière trilogie des AC. Plusieurs types d’armes et compétences vous serviront à occire vos adversaires, qui n’opposeront de réelle résistance que dans les difficultés les plus élevées. De même pour le parkour, rien de nouveau.

Côté map, on voit du changement.
Déjà, la taille de celle-ci. Avec environ 130km² calculé (sans la mer donc, elle fait environ 250km² en la comptant), elle est tout simplement la plus grande de la série (devant Valhalla et Origins). Riche d’environnements et de différentes rencontres s’offrant à vous (notamment la possibilité de tomber sur des personnes à éliminer au hasard de vos pérégrinations, ce qui vous fera avancer dans les quêtes de manière involontaire), elle est divisée en régions gouvernées par Sparte ou Athènes, que vous pourrez affaiblir afin de lancer une bataille de conquête, vous permettant de gagner du loot.
Une fois de plus, c’est juste un plaisir de se balader et d’explorer le riche univers qui vous entoure, comprenant de nombreux vrais monuments, que vous aurez la chance de voir pour moins cher qu’un billet d’avion Marseille > Athènes (oui oui).

Passons maintenant au côté RPG du titre.
Celui-ci comprend plusieurs aspects améliorables tout au long de l’aventure :

• Votre personnage : On fait ici face à un arbre de compétences plutôt classique, comprenant 3 branches (guerrier, chasseur, assassin). À vous de trouver la bonne synergie entre compétences pour avoir un build correct. D’ailleurs, on soulignera la taille de cet arbre, assez petit (qu’on finira presque par compléter en fin de jeu,le level cap étant passé de 50 à 99 lors d’un patch), qui vient nous confirmer le côté light RPG du titre, qu’Ubisoft nous ressort dans chaque opus.
• Votre équipement : Vous pourrez améliorer celui-ci via deux techniques, l’amélioration classique (peu utile avant le endgame si vous voulez mon avis) et la gravure, bien moins onéreuse, qui vous permettra d’ajouter des caractéristiques spécifiques sur votre arme.
• Votre navire : Vous pourrez ici améliorer les dégâts / nombre de volées de flèches ou de javelots, votre coque (ainsi que recruter de nouveaux lieutenants), la force de vos rameurs etc. De quoi devenir une véritable terreur des mers.

Côté gameplay, on notera aussi l’ajout de nouveaux ennemis, en la personne des mercenaires. Ceux-ci, comme nous, sont payés par le gouvernement spartiate ou athéniens afin d’effectuer des tâches … qui ici, sera le plus souvent de nous éliminer.
Un système de niveau de recherche (genre les étoiles dans GTA) est ainsi mis en place, et ces mercenaires nous traqueront dans le monde entier pour nous éliminer. A vous de choisir de les combattre, ou non.
On notera également la possibilité de traquer certains d’entre eux alors qu’ils ne sont pas hostiles, on devient ainsi le chasseur.

On passera rapidement sur la DA. Comme dans la majorité des AC récents, les lieux dans lesquels on se trouve sont bien modélisés, les différents environnements sont variés, et le bestiaire, plutôt fourni, notamment grâce à la présence de plusieurs créatures mythologiques, plutôt bien intégrées dans l’intrigue.

Côté bande-son, ça fait le café. On prendra plaisir à parcourir la Grèce en écoutant une OST discrète, mais pertinente.
Composée par The Flight (AC, Horizon, Little Big Planet) et Mike Georgiades (AC), elle est disponible ici.

On notera aussi la belle performance des doubleurs, qui rendent la version française crédible. On a d’ailleurs la possibilité d’acquérir un certain nombre de packs linguistiques, via un lien de téléchargement présent dans le menu de démarrage.

Niveau durée de vie, cet opus est tout simplement colossalement long. À l’heure où j’écris cet article, j’en suis à 50h de jeu, je viens de finir l’arc principal, il m’en reste donc deux. J’ai également fait un certain nombre de quêtes secondaires.
Le site How Long to Beat lui, parle d’environ 45h pour faire le jeu en ligne droite, et de presque 150 pour faire le 100% … un temps de jeu énorme, surtout si l’on prend en compte la répétitivité de certains aspects de gameplay, qui ne sera pas tout le temps éclipsée par le formidable monde dans lequel vous évoluez.