Pour commencer
Édité par le fameux studio Devolver (Death’s Door, Hotline Miami) et développé par Flying Wild Hog et par Leonard Menchiari, ce jeu action, mélange de 2D et de 3D, nous place dans la peau d’un samouraï vivant au Japon féodal, qui va devoir évidemment découper un paquet de gens afin de mener à bien son aventure.
Voyons donc ce que vaut ce titre, qui sort dans une période déjà chargée en la matière (coucou les joueurs de Sekiro et Ghost of Tsushima).
Pour se mettre en condition
On écoute quoi ?
Feather de Nujabes, un classique.
On boit quoi ?
Une bière de chez Hitachino, une brasserie japonaise.
On mange quoi ?
Des gyozas aux crevettes. Les miennes de préférence, les meilleures de la ville.
Alors, ça dit quoi ?
Nous sommes donc dans la peau de Hiroki, samouraï voué à protégé son village ainsi que sa bien-aimée contre l’envahisseur.
Difficile de parler plus de l’histoire sans spoiler, je peux néanmoins vous dire que cette histoire de vengeance nous mènera au confins de la mythologie shintoïste et du bushido (le Code des Samouraïs).
Malgré un scénario pas si original, l’aventure reste rythmée, ne laisse que très peu de temps morts, et convient parfaitement à la durée de vie du jeu, dont je parlerai plus tard dans ce test.
Commençons par une chose qui fâche, le gameplay.
J’exagère un peu, mais c’est au final ce qui aurait pu faire passer ce titre de bon jeu à véritable pépite.
L’essentiel du gameplay réside donc dans les combats. Ici, nous serons donc opposé à des hordes d’ennemis, présents devant ou derrière nous, qu’on devra découper grâce à moultes compétences, au corps à corps ou à distance, déblocables tout au long de l’aventure.
Seulement voilà, malgré la durée de vie assez courte du jeu et la présence de différentes mécaniques, ça devient vite répétitif. Ajouté à cela le fait que certains timings de parade / combo sont assez particuliers à prendre en main (sensation d’input lag parfois), on a l’impression que cette partie du jeu a été moins travaillée que les autres, et c’est bien dommage.
On trouvera également quelques énigmes, assez simplistes, éparpillées au fil de notre périple. Ce n’est pas le cœur du jeu, mais c’est assez appréciable pour être souligné.
Les points de contrôle rythment notre aventure de manière plutôt cohérente, et on vivra rarement des moments trop longs sans en rencontrer un.
Petit point noir néanmoins à ce niveau, on aurait apprécié la possibilité de recharger sa partie plus en amont, que ce soit au niveau d’un checkpoint, ou d’un chapitre entier.
Le gros point fort du jeu selon moi, est la DA, et plus précisément la mise en scène globale du jeu. C’est simple, on a l’impression d’évoluer dans un vrai film.
Ici, nous combattrons donc dans des environnements en scrolling horizontal, qui laisseront place à une gameplay en 3D pendant les phases d’exploration, et c’est là que la réussite nous saute aux yeux.
Les plans de caméras qui sont fixes (ou semi-fixes) nous rappelleront des Dino Crisis ou encore des Resident Evil, et sont tout bonnement saisissants.
On peut littéralement s’arrêter à chaque nouvel écran tant la mise en scène nous prend aux tripes, chaque shot de caméra sera une caresse pour la rétine des cinéphiles (mais aussi pour les autres), l’immersion proposée ici est tout bonnement exceptionnelle.
Ce n’est pas juste un filtre noir et blanc qu’on nous propose ici, mais un vrai hommage aux vieux films de samouraï. #Kurosawa
Pour vous dire, j’ai eu beaucoup de mal à sélectionner les screenshots mis en avant dans cet article, tant le jeu pousse à la contemplation.
Niveau OST et sound-design, c’est propre.
Les bruitages, que ce soit en combat ou en phase d’exploration, ainsi que les doublages en japonais, sont extrêmement crédibles, et on appréciera les détails sonores tels que les bruits de pas, de pluie, de lames qui s’entrechoquent etc.
L’OST, cohérente avec le Japon féodal dans lequel on évolue, est composée par Yoko Honda et Cody Matthew Johnson (Devil May Cry 5, Mortal Kombat 11), et est disponible ici.
Répartie sur 7 chapitres, la durée de vie, d’environ 5 heures (en mode normal), est plutôt honorable.
On regrettera cependant l’absence d’un NG+, qui faciliterait la complétion du jeu, notamment concernant les items manqués sur une première run, ou encore l’obtention de toutes les fins.
Néanmoins, les plus motivés auront à leur disposition plusieurs modes de difficulté, qui viendront relever le défi en donnant un côté encore plus crédible aux combats.
Can you geek it ?
Yes you can !
Malgré une idée de gameplay bien pensée mais mal exécutée, cela ne me fera pas changer d’avis, l’expérience proposée par ce jeu, notamment sa DA, vaut clairement le détour.
Assez peu cher et également proposé dans le GamePass, on prendra plaisir à « jouer à ce film » pendant quelques heures.
Le par Champ