Tunic

Meetic : tu cliques, Tunic #beauf

Pour commencer

Tout d’abord, désolé pour ce sous-titre, c’était trop tentant.

Présentons maintenant rapidement ce titre. Développé par le talentueux Andrew Shouldice et édité par les indés de chez Finji (Overland, FEIST), nous sommes dans la peau d’un petit renard beaucoup trop mignon, qui devra explorer des contrées tantôt enchanteresses, tantôt oppressantes, afin de mener à bien son aventure.

Salué (à raison) par la critique, on y trouve un petit goût de Death’s Door, en encore mieux.

Aventure Champ Indé Mac PC RPG Xbox One Xbox Series

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

The Fox par Ylvis, évidemment (cette purge).

On boit quoi ?

N’importe quelle bière servie à la Voie Maltée, à Marseille. C’est le meilleur bar du monde et il y a des petits renards tout mignons partout à l’intérieur.

On mange quoi ?

Une planche charcuterie / fromage évidemment, pour aller avec la bière.

Alors, ça dit quoi ?

Il était une fois dans un royaume fort fort lointain, un renard qui s’éveillait sur une plage, et qui partit à l’aventure dans une contrée aux paysages chatoyants, avec pour seule arme un ridicule bâton …

Voilà à peu près tout ce que je peux vous dire de l’histoire, déjà parce que c’est littéralement ainsi que se déroule le commencement du jeu, et ensuite parce que pour rien au monde je ne vous spoilerai cette formidable épopée.

Bon je vais tout de même continuer cet test. Admirez le joli décor ci-dessous, et passez donc à la suite de la lecture.

C’est beau hein ?

On trouve dans ce titre des mécaniques héritées d’autres jeux (ou genres) bien connus :

Les Souls : Plusieurs éléments de gameplay sont donc inspirés directement d’un Souls-like. En pagaille, le fait d’avoir un nombre de potions limitées qu’on ne peut recharger qu’en se reposant près d’un checkpoint, mais aussi le fait de pouvoir améliorer son personnage auprès de ces mêmes checkpoints, ce qui fera d’ailleurs réapparaitre les ennemis auparavant occis.
On notera aussi une perte partielle de l’expérience accumulée au combat lors de notre mort, que nous devons retourner chercher au lieu de notre décès ensuite (rappelons que dans un Souls, la perte est totale, ce qui n’est pas le cas ici).
Le lore également très cryptique, et l’aspect assez peu dirigiste de ce titre nous conforteront dans l’idée que les devs se sont probablement inspirés des titres de FromSoftware pendant la réalisation de cette pépite.

Les vieux Zelda : En effet, ce titre rassemble des éléments évidents similaires à ceux présents dans un Zelda : Wind Waker pour ne citer que lui.
On parle ici d’exploration, mais aussi de combats (à la difficulté plutôt relevée) ou encore d’utilisation de divers items. Je ne vous spoil pas, vous vous en rendrez compte par vous-même en y jouant. Cette ressemblance avec les titres de Nintendo est d’ailleurs revendiquée par le créateur de Tunic lui-même, pas de surprise donc.

Les effets de lumière rendent cette forêt incroyablement crédible

Une fois cette base solide posée, les devs ont ajouté une couche de gameplay original non négligeable.

Dans celle-ci, on trouvera en premier le livret d’instruction, qui est une des composantes principales de votre aventure, sorte de rappel des vieux manuels présents dans boites de jeux dans les années 90.
Au fil de vos pérégrinations, vous pourrez découvrir de nouvelles pages de ce manuel, qui vous donnera diverses informations, allant de vos données de sauvegarde aux différentes énigmes du jeu, mais aussi au cheminement à suivre, en passant évidemment par le lore. Celui-ci vous servira également de carte, mais aussi de journal de quête (en quelque sorte).

En second, le langage présent dans le monde dans lequel on évolue.
En effet, le livret qui vous est livré (lol) contient des d’instructions inscrites dans une langue qui vous est inconnue. Aussi, vous débloquerez certains mots en découvrant d’avantage de pages de ce livret, un peu à l’instar de ce que proposait un Final Fantasy X à l’époque avec le dialecte des Al Bhed. On notera cependant que contrairement à celui-ci, il nous est ici impossible de déchiffrer l’intégralité de cet alphabet facilement (une recherche sur reddit vous aidera si vous galérez).

Et pour terminer, les différentes énigmes présentes dans le jeu.
Nombreuses, optionnelles, parfois tordues, celles-ci concerneront principalement des mini quêtes annexes. Les rares instructions vous aidant à les résoudre seront présentes dans votre fameux manuel, parfois sous la forme d’une note en marge de page signée par les devs eux-mêmes.

Et sans vous spoiler, je peux vous dire que la conception de ces énigmes relève juste du génie. Vous comprendrez de quoi je parle en les faisant (coucou Sardoche).

Une partie du livret d’instruction

On traversera ici des paysages variés et plutôt agréables à l’oeil. Évoluant dans un monde en 3D isométrique peuplé de jolis petits polygones, on prendra plaisir à fouiller les recoins de chaque parties du monde afin de trouver les secrets qui s’y cachent.
En effet, Andrew Shouldice et Finji ont eu la très bonne idée de jouer avec les perspectives des décors dans lesquels nous nous trouvons.
Il faudra donc jouer du joystick pour longer des murs, trouver des souterrains invisibles à l’œil nu, ou encore essayer de déclencher une rotation de caméra afin de tomber sur une zone normalement inaccessible.

L’OST est composée par Lifeformed et Janice Kwan. Toujours pertinentes, les musiques présentes sur la bande-son iront d’une ambiance plutôt chill, aux rythmes enchanteurs, oppressants ou encore mystiques pendant les phases d’exploration (selon la zone dans laquelle on se trouve), à des choses plus pêchues pendant les combats (de boss notamment).

Comme à l’accoutumé, je vous balance le lien de la playlist, ça me fait plaisir.

Ici, les problèmes commencent …

Il m’a fallu une douzaine d’heures pour terminer l’aventure, ce qui est plus que correct pour le genre, sachant qu’on est ici sur un jeu indé. Notez que certains ont mis plus du double pour résoudre toutes les énigmes par eux-mêmes.

On notera la présence d’un NG+ plutôt classique, vous permettant de recommencer immédiatement l’aventure avec certains items, mais également en conservant votre niveau.
Les complétionnistes apprécieront celui-ci, utile pour résoudre énigmes, ou simplement pour rouler sur le jeu et vous venger de certains boss.

Can you geek it ?

Yes you can !

Vous l’avez sûrement compris en lisant ce test, pour moi ce titre est validé à 100%.

Reprenant merveilleusement des codes de certains Zelda ou d’autres Souls-like, le tout au service d’une incroyable DA, on nous propose ici une aventure de qualité, aussi originale qu’émouvante.

Le par Champ

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