Streets of Rogue

Ça vient de la rue

Pour commencer

Marre des Roguelike et des RPG aux ambiances médiévales-fantastiques ? Streets of Rogue vous plonge dans un univers urbain, chaotique et déjanté, tout en gardant les codes du genre. Est-ce que ça fonctionne ? Et bien, tu es là pour le savoir.

Info : Ce jeu est dans la catégorie "à faire avec tes potes", pour en savoir plus, cliquez-ici !
Indé JuanPatatos Linux Mac PC PS4 Rogue-like RPG Switch Xbox One Xbox SeriesTagged

Pour se mettre en condition

On écoute quoi ?

On boit quoi ?

Du Hennessy, la boisson préférée de ton rappeur préféré.

On mange quoi ?

Un tacos lyonnais, la street food de chez moi.

Alors, ça dit quoi ?

Streets of Rogue est donc un Roguelike/RPG en vue de dessus et en temps réel. Le lore tient en deux lignes : le Maire de la ville est méchant, vous faites partie de la résistance et vous devez vous occuper de lui. Après un tuto déjanté, immersif et bien foutu, on se retrouve dans la base d’où on lancera nos parties. Le but de chaque run sera de finir 5 niveaux composés de 3 étages chacun, avant d’arriver au boss final. Pour finir un étage, il faudra réaliser 2 à 3 quêtes données dès l’entrée sur la map, et filer vers la sortie.

Streets of Rogue
Non rien Mr l’agent, je rend juste visite à un pote !

Le monde de Streets of Rogue dégage une puissante impression de vie. Il y a des PNJ partout, appartenant à des archétypes variés (flics, employés, commerçants, gangsters…), et qui ont des interactions les uns avec les autres. Chaque personnage a quelques lignes de dialogue débiles à vous sortir. C’est pas grand-chose, mais ça aide à les rendre vivants. Les bâtiments ne sont pas des pièces randoms, et leur déco nous indique leur but dans la ville (habitations, commissariat, caserne de pompiers, cinéma…). D’ailleurs, selon les bâtiments, vous aurez le droit d’y accéder librement ou serez obligé de vous y infiltrer illégalement. Chaque niveau a son atmosphère, ses PNJ, ses bâtiments, ses spécificités, et le tout forme une ville complète, avec des banlieues pauvres et des quartiers riches, des zones ouvrières et de grands extérieurs verts. Roguelike oblige, chaque étage est généré aléatoirement. Pourtant, chaque map est construite de manière cohérente. En plus de nous changer de cadre, le passage au niveau supérieur augmente la difficulté : les flics sont mieux armés, les gangsters peuvent commencer à vous embrouiller, certains nouveaux PNJ vous attaquent à vue, les bâtiments abritant les objectifs de quêtes sont surprotégés…

Streets of Rogue
Chaque niveau a ses spécificités.

Les quêtes prennent de nombreuses formes : assassinat, sauvetage, récupération d’objet, destruction de bâtiment… Certaines se règlent avec des personnages faciles d’accès, d’autres dans des bâtiments privés et sécurisés où vous serez attaqué à vue. La grande force de Streets of Rogue est le nombre de possibilités qui s’offrent à vous, à chaque instant, pour atteindre vos objectifs. Le jeu créé une vraie sensation de liberté. On peut recruter des PNJ, les menacer pour récupérer un objet, payer un clochard pour faire diversion, foutre le feu pour occuper une caserne de pompiers, soudoyer la police pour se faire oublier… On se servira aussi de l’animosité existante entre certains groupes de PNJ pour créer des bastons générales et en tirer profit.

Streets of Rogue
Là, j’étais poursuivi par des gangsters, et j’ai fait en sorte qu’ils s’embrouillent avec les flics.

Les items sont nombreux et variés, allant d’armes classiques à des objets complètement WTF. On les récupère en finissant les quêtes, en les achetant, en fouillant les cadavres. Avec son stuff, on pourra pirater un ordi à distance pour libérer des prisonniers, saboter des bornes d’appels de la police, mette des produits toxiques dans des bouches d’aération pour buter ou affaiblir les occupants d’un bâtiment… En plus des quêtes, on peut trouver des coffres à braquer dans des repères de dealers, des frigos à piller dans les habitations, des poubelles à fouiller. Quasiment tous les éléments de la carte sont interactifs ou destructibles, ce qui ouvre encore d’autres possibilités d’action. Bref, c’est extrêmement riche.

Streets of Rogue
Il y a même un item pour se faire une armée de zombies.

Et pour pimenter encore plus vous runs, un malus aléatoire vous frappera au troisième étage de chaque niveau, vous rendant la tâche vraiment ardue. Ce pourra être un couvre-feu qui ferme tous les bâtiments de la carte et rend la police agressive. Ou une émeute qui rend tous les PNJ barjos et violents. Ou encore un robot tueur qui vous poursuit inlassablement à la manière de Terminator. Il existe encore d’autres options, et ces moments sont vraiment épiques. Puisque situés au troisième et dernier étage de chaque niveau, ils permettent de valider votre compréhension du niveau et votre capacité à en tirer profit pour vous en sortir vivant.

Streets of Rogue
Sarah Connor ?

Qui dit RPG dit classes de personnages. Il en existe une petite trentaine, dont certaines sont à débloquer en réalisant des actions en jeu. Chaque classe à des stats propres, des caractéristiques de base, des items de départ, une quête à suivre tout au long de la run et parfois des capacités uniques. Les manières de les jouer sont vraiment différentes et renouvellent bien l’expérience. Certaines classes sont très accès sur le combat, de manière bourrine ou plus fine, et d’autres ont des capacités qui leur permettent d’agir sur l’environnement pour s’en sortir. Les stats abusées de certains personnages sont contrebalancées par la difficulté de leur quête unique (ex : le soldat qui est super fort, mais qui doit péter des générateurs protégés à chaque étage). Malgré l’effort fait pour créer tous ces archétypes, les classes sont assez inégales, et certaines sont injouables. Je trouve que certaines idées, bonnes sur le papier, ne fonctionnent pas en jeu. Je pense notamment à plusieurs classes faibles en combats, et dont les aptitudes nous aident difficilement à nous sortir des nombreuses situations tendues dans lesquelles on se retrouve. Les compétences que l’on peut obtenir en level-up sont également assez inégales, notamment selon les classes de personnages.

Streets of Rogue
Un rare exemple d’une classe qui s’en sort bien malgré des stats immondes.

Les graphismes pixélisés sont jolis, les effets de lumières très réussis, et le sound design fait parfaitement le job. L’OST est par contre assez mauvaise, et l’on aurait pu espérer vraiment mieux d’un jeu qui s’inspire d’un cadre urbain. L’interface est plutôt lisible, mais mal pensée au niveau de l’inventaire. Au rang des demi-déceptions, on peut ajouter des contrôles au clavier/souris un peu durs à prendre en main, malgré de bonnes idées pour nous faciliter la vie. Le plus gros défaut de Streets of Rogue reste à mon sens sa difficulté. On peut être parfaitement bien dans sa game et tout perdre sur une explosion non anticipée ou sur une baston sortie de nulle part. Un miss click peut vous mettre toute la police du coin à dos et vous rendre très délicat l’accès à une zone, une mauvaise rencontre peut vous pourrir la run. Quand il y a trop d’ennemis en même temps, les combats deviennent complètement bordéliques, et le recul des coups encaissés nous donne l’impression d’être une bille de flipper. En bref, le côté fou et imprévisible du jeu, qui est sa principale force, a son revers moins sympa.

Can you geek it ?

Yes you can !

Streets of Rogue est donc un jeu déjanté par son univers, mais surtout par son gameplay libre et explosif. En bon Roguelike, le jeu vous assure de pouvoir enchaîner les runs sans impression de répétitivité. La difficulté est élevée et parfois frustrante, mais on a envie d’y retourner quand même. À noter que le jeu est également très fun à deux.

Le par JuanPatatos

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *